Le Journal de Montreal

111 élèves nigérianes manquent à l’appel

Un enlèvement de masse de Boko Haram redouté

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DAMATURU | (AFP) Cent onze élèves étaient toujours portées disparues hier dans le nord-est du Nigeria, deux jours après l’attaque d’une école de filles par des combattant­s de Boko Haram, ravivant la menace d’un kidnapping de masse comme celui des 276 élèves de Chibok, en 2014.

Les insurgés du groupe djihadiste nigérian, lourdement armés, ont mené lundi un assaut sur le village de Dapchi, dans l’État de Yobe, tirant en l’air et faisant exploser des grenades.

La plupart des élèves et les professeur­s de la Girls Science Secondary School, un internat, se sont enfuis en brousse, craignant d’être enlevés par les combattant­s, comme ce fut le cas pour les lycéennes de Chibok dans l’État voisin du Borno il y a quatre ans.

Selon le ministre de la Police de l’État de Yobe, Abdulmalik­i Sumonu, « 815 étudiantes sont rentrées » à Dapchi où elles ont été « vues », sur un total de 926 élèves.

« Les (111) autres sont manquantes », a-til déclaré, tout en précisant qu’« aucun cas d’enlèvement n’a pour l’instant été établi ».

L’une des jeunes filles ayant réussi à s’échapper, Aisha Yusuf Abdullahi, a décrit « une expérience traumatisa­nte ».

« Nous étions dans la mosquée sur le point de commencer les prières du soir quand nous avons entendu des coups de feu », a expliqué l’adolescent­e de 16 ans. « Dans la panique, certaines ont escaladé la clôture et sauté dans des véhicules stationnés à l’extérieur, sans savoir à qui ils appartenai­ent. »

CACHÉES

Aisha a dit être parmi les « chanceuses » qui sont « rentrées en courant » dans l’école jusqu’au bureau de la directrice, où elles sont restées cachées en attendant que les insurgés repartent.

« Nous sommes sans nouvelles de celles qui sont entrées dans les véhicules », a-telle ajouté. « Nous avons le sentiment qu’elles ont été emmenées par les hommes armés. »

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