Ô TEMPS ! SUSPENDS TON VOL... EN NORVÈGE
OSLO | AFP) « Si quelqu’un appelle en plein milieu du sprint final, je rappelle quelques minutes plus tard », sourit Espen, gestionnaire de communauté de son état : en Norvège, le boulot est parfois relégué à la deuxième place, le temps des JO d’hiver.
Les Norvégiens, qu’on dit nés avec des skis aux pieds, s’enflamment tous les quatre ans pour un rendez-vous sportif où ils excellent et qu’ils suivent assidûment. Même sur leur lieu de travail. Et avec la bénédiction du patron...
Chez Kahoot, jeune pousse d’Oslo spécialisée dans les applications pédagogiques et ludiques, un grand écran plat accroché à l’entrée de l’aire libre retransmet en direct les exploits vikings à des milliers de kilomètres de là.
Ce jour-là, deux membres – norvégiens – d’un personnel presque aussi international que les Jeux olympiques s’enfoncent dans le canapé pour suivre le combiné nordique.
Décalage horaire oblige, « les JO, ça tombe le matin et on s’accorde des petites pauses », confie Espen Thoresen, qui ignore les coups de fil professionnels quand ça chauffe à Pyeongchang.
« Et à 14 heures, c’est fini et là on met le paquet et on arrive à abattre beaucoup de boulot... en plus d’avoir suivi les Jeux », explique-t-il.
Son cas n’est pas isolé. Près d’un quart des Norvégiens ont prévu de suivre les JO sur leur temps de travail, selon un sondage réalisé avant le début des épreuves par Norstat pour le câblo distributeur Get TDC.
Chez les hommes, 12 % se disaient même prêts à défier une éventuelle interdiction de leur chef...