Trump annonce de lourdes sanctions contre Pyongyang
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a annoncé hier de nouvelles sanctions visant à isoler encore plus le régime nord-coréen.
Ces mesures visent plus de 50 sociétés de transport maritime et navires qui, selon l’exécutif américain, aident Pyongyang à contourner les nombreuses restrictions auxquelles le régime est assujetti.
« Aujourd’hui, nous avons imposé les sanctions les plus lourdes jamais imposées contre un pays », a lancé M. Trump lors de la conférence CPAC, grand rendez-vous annuel des conservateurs américains.
« DÉVASTATION NUCLÉAIRE »
Leur objectif est de continuer à couper les sources de revenus et de pétrole « que le régime utilise pour financer son programme nucléaire et son armée », a précisé la Maison-Blanche.
Selon le Trésor américain, ces sanctions visent un individu, 27 entités et 28 navires localisés ou enregistrés en Corée du Nord, en Chine, à Singapour, à Taïwan, à Hong Kong, aux îles Marshall, en Tanzanie, au Panama et aux Comores.
Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin a souligné qu’elles concernaient pratiquement tous les navires que la Corée du Nord utilise à ce jour. « Nous devons rester unis pour empêcher cette dictature brutale de menacer le monde de dévastation nucléaire », a martelé M. Trump lors d’une conférence de presse commune avec le premier ministre australien Malcolm Turnbull. Et si les sanctions ne fonctionnent pas? « Nous devrons passer à la phase 2, cela pourrait être rude », a répondu le président américain, semblant évoquer l’option militaire. « Mais espérons que les sanctions fonctionnent. »
Par ailleurs, le secrétaire américain au Trésor Steve Mnuchin a indiqué hier que la Maison-Blanche, qui envisage d’imposer des sanctions supplémentaires à la Russie, pourrait intervenir dans les semaines à venir.
« Je ne veux pas en rester là sans souligner que nous travaillons sur les sanctions contre la Russie », a indiqué M. Mnuchin.
Le Congrès s’est déjà prononcé pour des sanctions contre la Russie, accusée par les Américains d’avoir interféré dans les élections de 2016. Mais le Trésor s’est contenté le 30 janvier de publier une liste de 200 responsables russes, sans annoncer de mesures punitives immédiates.
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