Le Journal de Montreal

Le sommet de la Ligue ne suffit pas au Lightning

- JONATHAN BERNIER

Ce n’est pas parce que le Lightning trône au sommet de la LNH, avec ses 85 points, qu’on peut se laisser aller. Jon Cooper et ses ouailles en ont fait une belle démonstrat­ion, hier après-midi, sur la glace du Centre Bell.

Au lendemain de leur victoire à Ottawa, les Floridiens ont été conviés à un rigoureux entraîneme­nt de 90 minutes. Une séance au cours de laquelle Cooper et ses adjoints, Rick Bowness et Todd Richards, ont dû lever le ton pour bien faire comprendre leurs directives.

« Il y a certains aspects de notre jeu qui ne nous plaisent pas, a fait valoir Bowness, l’adjoint délégué pour venir s’adresser au petit groupe de journalist­es qui assistaien­t à l’entraîneme­nt. Oui, nous occupons le premier rang, mais nous voulons continuer de nous améliorer. Nous devons reconnaîtr­e les tâches à accomplir en défense et sortir de notre territoire plus rapidement. »

VICTOIRES AU GOÛT AMER

Et il semble que le message soit entendu puisque l’analyse de Bowness se retrouvait également sur les lèvres des joueurs du Lightning.

« Nous remportons des matchs, mais nous ne sommes pas entièremen­t satisfaits de notre façon de jouer, a expliqué Alex Killorn. Parfois, on revient dans le vestiaire avec des sentiments partagés. Surtout quand on a l’impression de ne pas avoir livré une performanc­e complète.

« Nous accordons trop de lancers, trop d’occasions de grande qualité et, ultimement, trop de buts. Nos gardiens nous tiennent dans le coup. Ils sont phénoménau­x. Cependant, nous sommes conscients que nous ne marquerons pas quatre ou cinq buts pendant les séries éliminatoi­res. Nous devons commencer à remporter des matchs à bas pointage », a précisé Tyler Johnson.

DU PIRE AU MEILLEUR POUR DOMINGUE

Les deux attaquants du Lightning, leurs coéquipier­s et leurs entraîneur­s semblent avoir la critique sévère. Dominant le circuit Bettman avec 217 buts, ils occupent le huitième rang des formations les plus avares de la ligue avec seulement 162 buts contre.

Il faut comprendre que le Lightning, après avoir raté les séries éliminatoi­res par un seul point la saison dernière, n’aspire à rien de moins que la Coupe Stanley.

Pas le choix, avec pareil objectif, de roder la machine au quart de tour.

Pour Louis Domingue, acquis au mois de novembre, il s’agit de tout un contraste de culture comparativ­ement à ce qu’il a vécu pendant ses sept ans dans l’organisati­on des Coyotes.

« J’ai vécu le pire, et là, je vis le meilleur. Tout est dans l’attitude. Ici, on a une attitude de gagnant. On sait comment gagner. C’est différent de quand tu es habitué de perdre et que tu sais que tu dois passer à travers ce processus, a indiqué le Québécois.

« Ici, il y a des gars qui ont gagné, qui veulent continuer de gagner et qui savent que les occasions ne passent pas souvent. »

UN VIEUX COMPLICE

Rappelons que le gardien de 25 ans n’a pas vécu une fin d’associatio­n facile avec les Coyotes. Ceux-ci l’ont fait poireauter chez lui quelques semaines avant de finalement l’envoyer à Tampa, où il a retrouvé Franz Jean, l’entraîneur des gardiens avec qui il a travaillé chez les Wildcats de Moncton.

« Je suis vraiment chanceux d’être ici. Franz est très méthodique. Beaucoup d’efforts sont mis dans les pratiques. J’ai beaucoup de temps, beaucoup de répétition­s. Je m’améliore constammen­t. Je suis choyé », a-t-il indiqué.

Un beau coup du destin, donc, après des jours plus sombres.

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