Le Journal de Montreal

LE MELDONIUM, DE « L’ASPIRINE CHEZ NOUS »

C’est l’opinion du Suisse Gian-Franco Kasper, membre du CIO

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PYEONGCHAN­G | Le meldonium, produit interdit et à l’origine de la suspension d’un curleur russe aux Jeux olympiques de Pyeongchan­g, « c’est l’aspirine chez nous », a déclaré hier à l’AFP le Suisse Gian-Franco Kasper, membre du CIO qui doit se prononcer aujourd’hui sur une éventuelle levée de la suspension de la Russie.

« Un cas spécial comme celui-là, ça peut arriver à chaque nation », a minimisé M. Kasper, également président de la Fédération internatio­nale de ski (FIS), dans un entretien à l’AFP.

Le Suisse fait partie, en compagnie notamment de l’ancien perchiste ukrainien Sergei Bubka, des 14 membres de la Commission exécutive du CIO, le gouverneme­nt olympique, qui décidera ce soir de lever ou non la suspension de la Russie. La décision sera ensuite soumise demain au vote des membres réunis en session, et probableme­nt rendue publique seulement à ce moment-là.

« Le meldonium, c’est l’aspirine chez nous, c’est ce qu’on croit, et surtout en curling... », a également ajouté le Suisse, laissant entendre que ce produit n’a que peu d’effet.

« DES DISCUSSION­S DE COUR D’ÉCOLE »

C’est en raison d’un contrôle positif au meldonium que le curleur russe sous bannière olympique Alexander Krushelnit­sky, a été reconnu coupable de violation aux règles antidopage et a perdu la médaille de bronze gagnée en double mixte avec sa femme.

Il « faut en terminer avec ces discussion­s de cour d’école qu’on a dans la presse », a estimé à ce sujet M. Kasper.

Le CIO a la possibilit­é de prononcer une levée « totale ou partielle » de la suspension du Comité olympique russe (ROC), a rappelé hier Mark Adams, porte-parole du président de l’instance, Thomas Bach.

Interrogé pour savoir ce que pourrait être une levée partielle de la suspension, M. Kasper estime que « l’on pourrait dire en théorie : La Russie est admise de nouveau, mais pas le président de son Comité national olympique ».

« Peut-être que c’est ça l’idée. Ce n’est pas non plus une question de drapeau, mais d’avoir les Russes de nouveau [...] Il faut donner la chance aux jeunes (russes) de prouver qu’ils sont clean », a ajouté M. Kasper.

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