Le Journal de Montreal

Des « frenchies » populaires à Toronto

- FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE

Souhaitant s’offrir de « l’exotisme », les clients torontois sont prêts à payer le double du tarif habituel pour les services d’une escorte québécoise, selon la criminolog­ue sociologue Maria Mourani.

Ce n’est pas nouveau, les frenchies ont la cote au Canada anglais, et particuliè­rement dans l’industrie du sexe. Quelques clics sur les sites où l’on retrouve des escortes nous permettent de le constater facilement : les annonces des french girls se comptent par centaines.

Qui plus est, c’est plus facile pour les proxénètes de les faire voyager à l’intérieur du pays puisqu’elles n’ont pas besoin d’avoir de passeport et que plusieurs destinatio­ns peuvent se faire plutôt rapidement en voiture.

UNE DIMENSION D’EXOTISME

« Dans la prostituti­on, il y a une dimension d’exotisme qui ressort souvent, explique Mme Mourani. Les clients ont souvent tendance à rechercher ce qu’ils n’ont pas forcément chez eux. Les Québécoise­s francophon­es sont prisées à Toronto. »

Selon l’experte, les hommes et les femmes qui ont recours aux services d’escortes sont prêts à payer le double pour les mêmes services sexuels.

« Quand ce sont des mineures, c’est encore mieux, dit-elle. Normal, quand on sait que l’âge moyen de l’entrée dans la prostituti­on au Canada est 14 ans. »

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MARIA MOURANI Criminolog­ue

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