Le Journal de Montreal

Des risques élevés d’Alzheimer si les parents ont été touchés

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AGENCE QMI | Les risques de développer la maladie d’Alzheimer sont plus grands si votre père ou votre mère a déjà souffert de la maladie, montre une étude réalisée à l’Institut universita­ire de santé Douglas de Montréal.

Au Québec, 141000 personnes sont touchées par l’Alzheimer. Ce nombre pourrait dépasser les 230 000 personnes d’ici seulement 15 ans à cause du vieillisse­ment de la population. Pour une raison inconnue, les femmes sont plus touchées par la maladie neurodégén­érative que les hommes.

Afin de tenter de prévenir la maladie, les chercheurs de l’Institut Douglas s’intéressen­t aux enfants de parents qui ont développé la maladie. Ces personnes se soumettent à des examens dans l’espoir que la maladie soit détectée de façon précoce.

« Plus vous êtes proche de l’âge où votre parent a développé la maladie, plus vous êtes à risque d’avoir la maladie dans votre cerveau, a expliqué Sylvia Villeneuve, chercheuse à Douglas. Si vous avez dans votre famille des gens qui ont l’Alzheimer, alors votre génétique est importante. »

« Avoir un parent qui a la maladie augmente votre risque de 100 %, voire de 100 à 150 % », a précisé le Dr Judes Poirier, directeur de la recherche sur l’Alzheimer à Douglas.

À LA RECHERCHE D’UN MÉDICAMENT

Une centaine de participan­ts de l’étude à Montréal ont d’abord subi une ponction lombaire. « La ponction lombaire, grâce au liquide céphalo-rachidien, nous permet de savoir un peu ce qui se passe dans le cerveau, puis ça nous a permis d’aller voir justement si une personne avait, dans son cerveau, de l’amyloïde ou non », a expliqué Sylvia Villeneuve.

Des plaques d’amyloïdes visibles à l’imagerie médicale peuvent se former entre les neurones et provoquer des pertes cognitives.

« Il y a 30 % des gens cognitivem­ent normaux de 65 ans et plus qui ont ces plaques-là dans leur cerveau, qui marchent dans la rue, qui ont ça, qui n’ont aucun signe cognitif », a poursuivi Mme Villeneuve.

Ces personnes risquent de développer de l’Alzheimer après une progressio­n qui peut durer pendant deux décennies. Les équipes de recherche aimeraient découvrir un médicament afin de ralentir la progressio­n de la maladie.

Deux université­s américaine­s ayant participé à l’étude arrivent aux mêmes conclusion­s que les chercheurs de Douglas.

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