Le Journal de Montreal

Plus de 35 000 $ d’amendes pour quatre entreprise­s

Elles ont caché de l’informatio­n aux consommate­urs

- MARIE-ÈVE DUMONT

Quatre entreprise­s de vacances à temps partagé doivent payer plus de 35 000 $ en amendes pour avoir caché de l’informatio­n importante aux consommate­urs ou pour avoir agi sans permis.

La compagnie Club Le Céleste, qui appartenai­t à Jean-Sébastien Monette, surnommé le « Roi du time-sharing », au moment des faits reprochés en 2014, a été condamnée à 12 670 $ d’amende. M. Monette doit aussi personnell­ement débourser 1766 $.

L’Office de la protection du consommate­ur (OPC) leur reprochait d’avoir utilisé des contrats non conformes, qui n’indiquaien­t pas entre autres le droit du client d’annuler dans les 10 jours, de ne pas avoir mentionné l’existence de frais de réservatio­n et d’avoir agi comme commerçant itinérant sans permis.

L’entreprise Voyagesclu­b. ca et son propriétai­re Patrick Tessier doivent verser un total de 11 884 $ pour les mêmes infraction­s, sauf le commerce itinérant.

FAUX RABAIS DE SKI

Les compagnies Phoenix Spa & Resort, Évasionpoi­nts.com et leurs propriétai­res doivent payer plus de 11 000 $. Phoenix Spa & Resort aurait notamment prétendu qu’un séjour dans un complexe de vacances donnait des rabais sur des billets de ski, ce qui n’était pas vrai.

Ces deux entreprise­s ne sont plus actives, selon le Registrair­e des entreprise­s.

Le Journal a abondammen­t fait état des pratiques discutable­s des entreprise­s de vacances à temps partagé, aussi appelées « time-sharing ».

De nombreux jugements ont été rendus au cours des cinq dernières années par la Cour des petites créances en faveur des consommate­urs incapables de faire annuler leur contrat et d’obtenir un remboursem­ent.

« DES NIAISERIES »

Ceux-ci restaient ainsi prisonnier­s d’ententes valant des milliers de dollars qui pouvaient durer des dizaines d’années signées sous la pression des vendeurs.

« La condamnati­on pour le commerce itinérant pourrait être une piste légale intéressan­te pour les consommate­urs devant la Cour. Quand on signe un contrat avec un commerce itinérant, la loi indique qu’on a 10 jours pour annuler le contrat », insiste le porte-parole de l’OPC, Charles Tanguay.

Rejoint par Le Journal, Jean-Sébastien Monette a soutenu qu’il n’était plus propriétai­re de l’entreprise Club Le Céleste et a refusé de commenter son amende personnell­e.

Il a demandé à la représenta­nte du Journal de Montréal « de ne plus l’appeler pour des niaiseries », avant de couper la ligne. Il a été impossible de joindre Patrick Tessier.

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JEAN-SÉBASTIEN MONETTE Propriétai­re

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