Aussant : le retour
Le retour de Jean-Martin Aussant au Parti québécois est un événement politique majeur. Évidemment, chez les fédéralistes, on s’en moque.
On laisse entendre que son poids électoral est mineur, même insignifiant. On le présente comme une cocotte surestimée par des médias qui le chouchoutent.
MENACE
C’est de bonne guerre. Le rôle des fédéralistes, c’est de dire du mal des souverainistes.
Et plus un souverainiste est jugé menaçant pour le Canada, plus on mobilisera de grands moyens pour s’en débarrasser politiquement.
Il suffit de se rappeler la guerre qu’ils ont lancée contre PKP quand il s’est présenté pour le PQ. Quand les choses deviennent sérieuses, les fédéralistes ne jouent plus aux aimables contradicteurs : ils cognent pour neutraliser une fois pour toutes ceux qu’ils voient comme leurs ennemis.
Pour bien des souverainistes désabusés, Jean-Martin en est venu à représenter l’image de l’indépendantiste résolu, ne transigeant pas sur ses convictions.
Là où il va, on comprend que le combat souverainiste est mené sérieusement. Son ralliement au PQ envoie le message que ce parti demeure le véhicule de l’idée d’indépendance.
Pour bien des nationalistes qui hésitent entre le PQ et QS, cela n’est pas sans importance.
Aussant, on le sait, est aussi capable de capter l’attention de la jeunesse. Cette dernière a été élevée dans un environnement hostile à la souveraineté.
JEUNESSE
Elle a tendance à bouder le PQ, mais pourrait le redécouvrir avec son nouveau candidat.
Chose certaine, ceux qui, au PQ, voudraient faire obstacle à sa candidature commettraient une bêtise grave, confirmant qu’ils préfèrent leur intérêt personnel à l’intérêt de la patrie.
On en revient à une idée simple : même si la souveraineté va mal dans les sondages, des hommes et des femmes de grande valeur la servent encore, car ils savent que sans elle, le peuple québécois sera toujours condamné à un destin rabougri.
L’indépendance est un idéal noble.