Theresa May reconnaît les « dures réalités » du Brexit
LONDRES | (AFP) La première ministre britannique Theresa May a reconnu hier que son pays n’obtiendrait pas tout ce qu’il veut dans les négociations sur sa sortie de l’Union européenne, tout en plaidant pour un accord de libreéchange « le plus large possible ».
« Nous devons reconnaître que c’est une négociation et qu’aucun d’entre nous n’aura exactement ce qu’il veut », a dit Mme May dans un discours, dans lequel elle a pour la première fois évoqué les conséquences économiques concrètes du départ de l’UE et quelques « dures réalités ».
La dirigeante a dit vouloir un « accord le plus large possible », « couvrant plus de secteurs et avec davantage de coopération que n’importe quel accord de libreéchange dans le monde aujourd’hui ». Mais elle a reconnu qu’après avoir quitté le marché unique « la vie va être différente ».
ACCORD DIFFÉRENT
« Elle a admis que son approche réduirait l’accès que nous avons aux marchés européens », a réagi le leader de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn.
De son côté, le négociateur en chef de la Commission européenne Michel Barnier a salué la « clarté » du discours de Mme May, y voyant « la reconnaissance de compromis » qui « éclaireront les lignes directrices » de négociations.
La chef du gouvernement britannique défend la sortie du marché unique et de l’union douanière et veut un accord de libre-échange différent de ceux existant entre l’UE et le Canada, ou avec la Norvège, membre du marché unique sans faire partie des 27.