La police invite les commerçants à se plaindre
Le responsable des sites d’injection supervisée pour la police de Montréal invite les commerçants qui se plaignent de vols ou de violences à contacter le SPVM pour faire connaître leur situation.
« Je martèle aux gens de nous appeler, explique le commandant Simon Durocher, également chef du poste de quartier 22. Souvent, soit ils se disent qu’ils ne savent pas dans quoi ils s’embarquent en appelant la police, soit ils pensent que ça ne sert à rien. »
PAS LIÉ AUX SITES
Plusieurs des commerçants interrogés ont expliqué qu’ils n’appelaient pas le 911, car les fauteurs de trouble seraient partis avant l’intervention des agents.
M. Durocher estime par ailleurs que les sites d’injection supervisée ne posent aucun problème particulier.
« La problématique [des commerçants] n’est pas nécessairement liée aux sites d’injection, mais maintenant les gens sont beaucoup plus allumés. Ils voient quelqu’un sur la rue Ontario et se disent “lui, il va au site d’injection c’est sûr parce qu’il est drogué”, mais il y en a toujours eu dans le coin, ce n’est pas nouveau. »
APPELS
M. Durocher indique avoir répertorié une trentaine d’appels concernant des incidents aux abords du site d’injection Cactus, situé en retrait de la rue Sainte-Catherine, et seulement une poignée concernant les deux autres sites fixes d’injection supervisée.
« Il y en a un peu plus à Cactus, mais il ne faut pas oublier que dans cet environnement il y a beaucoup de dérangements liés aux clubs de musique voisins. Le soir, les gens vont là, il y a des appels de bruit et les policiers arrivent. Si c’est près du site, on le répertorie, mais ce n’est pas forcément lié directement. »
En ce qui concerne le dispositif de sécurité, M. Durocher précise que les patrouilleurs ont pour indication de passer régulièrement devant les sites d’injection supervisée.