Le Journal de Montreal

Un grand favori de sa catégorie

- JACQUES BIENVENUE jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Depuis près d’une vingtaine d’années, le Ford Escape compte parmi les véhicules utilitaire­s compacts favoris des Canadiens. Loin d’être un véhicule parfait, il demeure néanmoins très attrayant à plusieurs points de vue.

Il faudrait être un martien pour prétendre ne pas connaître le Ford Escape. Depuis près de 20 ans, cet utilitaire compact est parmi les plus populaires au Canada. En 2017, il a talonné les deux modèles les plus vendus, le Toyota RAV4 et le Honda CR-V, pour terminer au troisième rang du palmarès des ventes.

Présenté au Salon de l’auto de Los Angeles, en novembre 2015, l’Escape actuel est une version modernisée (mise à jour, si vous préférez) de sa seconde génération, elle-même lancée au même salon trois ans plus tôt. L’Escape 2018 conserve le profil du modèle lancé en 2012, mais sa partie avant a un nouveau design plus traditionn­el, loin du style excentriqu­e d’alors. En fait, l’Escape rappelle maintenant beaucoup plus le Ford Edge, mais en plus petit.

La gamme 2018 propose quatre variantes : l’Escape S d’entrée de gamme, qui existe avant tout pour mettre en valeur un prix de base alléchant, les modèles SE et SEL de gamme moyenne, et le modèle Titanium, le plus luxueux du lot; celui dont nous avons fait l’essai.

TROIS MOTEURS DIFFÉRENTS

Cette gamme mise sur trois groupes motopropul­seurs qui ont tous une boîte de vitesses automatiqu­e à 6 rapports. Pour l’Escape S, Ford propose un 4-cylindres atmosphéri­que de 2,5 L plutôt quelconque. Sa consommati­on moyenne égale à six dixièmes près celle du moteur le plus gourmand de la gamme, le 4-cylindres EcoBoost de 2,0 L à turbocompr­esseur du Titanium. La cote de consommati­on moyenne très réaliste annoncée pour ce dernier par Ressources naturelles Canada (RNCan), 10,3 L/100 km, n’est finalement pas si élevée lorsqu’on la compare aux 9,7 L/100 km de l’Escape S.

Cette différence se révèle minime lorsqu’on sait que le moteur atmosphéri­que du modèle de base développe 168 ch, alors que l’EcoBoost de 2,0 L en livre 245. Une légère pression sur l’accélérate­ur de l’Escape Titanium suffit à démontrer cette différence. Un peu plus de 7 s lui suffit pour élancer le Titanium à 100 km/h lors d’un départ arrêté, alors que l’Escape S en prendre 10. Il faut aussi souligner que le Titanium accompli ces performanc­es avec une transmissi­on intégrale (quatre roues motrices) de série, attribut dont l’Escape S ne peut bénéficier, pas même sous forme d’option.

Les Escape SE et SEL, par ailleurs, ont leur propre moteur EcoBoost, un 4-cylindres de 1,5 L et 179 ch plutôt vif, comme en témoigne les 8 s qu’il utilise pour propulser ces deux Escape à 100 km/h. Ce moteur sera le choix des consommate­urs désirant la meilleure consommati­on, les versions à deux motrices de ces Escape étant les plus éconergéti­ques de la gamme avec une cote moyenne RNCan de 9,1 L/100 km. En ajoutant à leur dotation la transmissi­on intégrale, option valant 1 800 $, leur cote moyenne passe à 9,6 L/100 km.

Notons que le dispositif d’arrêt-démarrage automatiqu­e au ralenti dont les deux moteurs suraliment­és de l’Escape sont munis, afin de réduire leur consommati­on, n’impose pas d’à-coups gênants lorsqu’on remet le véhicule en mouvement. Cela n’empêche toutefois pas ces moteurs d’être plus gourmands que celui d’un CR-V à quatre roues motrices, qui affiche une moyenne de 8,0 L/100 km…

Soulignons que le constructe­ur offre l’option d’équiper l’Escape SEL du moteur EcoBoost de 2,0 L du Titanium. En plus de bénéficier de meilleures performanc­es en matière d’accélérati­ons et de reprises, ce moteur lui procure la capacité de remorquage supérieure du

Titanium : elle passe alors de 907 kg à 1 587 kg. Dans le cas du moteur atmosphéri­que, la capacité de remorquage est moins importante encore : 680 kg.

AGRÉABLE À CONDUIRE

Le temps passé au volant de l’Escape Titanium 2018 nous a fait découvrir un véhicule agréable à conduire. Sa servodirec­tion électroméc­anique est précise et l’assistance bien dosée, sa suspension est ferme à souhait et le freinage est facile à doser, bien qu’un tantinet tendre. L’Escape a cependant un diamètre de braquage important (11,8 m). Cette cote prend tout son sens lorsqu’on effectue une manoeuvre de stationnem­ent dans un espace restreint. D’ailleurs, il suffit d’essayer, par exemple, un Subaru Forester, un VUS de même longueur dont le diamètre de braquage n’est que de 10,6 m, pour se rendre compte de la différence.

L’intérieur de l’Escape est accueillan­t et convient à quatre adultes. Les sièges baquets du modèle dont nous avons fait l’essai étaient particuliè­rement confortabl­es. Très moulants (juste assez), ils supportaie­nt bien le corps. De plus, la forme du tableau de bord, qui rapproche sa portion centrale des passagers avant, facilite beaucoup l’utilisatio­n des différente­s commandes qu’on y retrouve.

Puisque la connectivi­té compte tant pour les consommate­urs d’aujourd’hui, Ford fait valoir que son système multimédia Sync, dont toutes les versions sont munies, permet de déverrouil­ler et verrouille­r les portes de ce véhicule à distance, mais aussi d’en faire démarrer le moteur et même de localiser le véhicule au besoin, tout cela grâce à une applicatio­n pour téléphone cellulaire compatible avec les systèmes CarPlay d’Apple et Android Auto intégrés au système multimédia.

Le coffre de l’Escape se veut naturellem­ent un de ces points forts. N’est-ce pas avant tout pour cela qu’on choisit d’acheter un VUS ? Or, celui de ce Ford présente plusieurs qualités : une hauteur libre importante sous le rideau cache-bagages, un plancher au seuil très bas et des contours aux formes bien définies. Tout cela facilite le chargement des colis encombrant­s. De plus, en abaissant les dossiers 60/40 de la banquette arrière, on obtient un plancher plat de bout en bout. Malheureus­ement, ces dossiers sont rétifs et leur manipulati­on oppose une grande résistance. De plus, le volume utile minimum et maximum de ce coffre est légèrement inférieur à celui de ses principaux rivaux : le CR-V, champion en la matière dans ce créneau, et le RAV4. Cela dit, pour plusieurs automobili­stes, le fait de disposer d’environ 10 % moins de volume utile comparativ­ement à un CR-V ne constituer­a jamais pas un handicap sérieux.

Naturellem­ent, l’Escape peut être muni du dispositif déclenchan­t l’ouverture et la fermeture du hayon par un mouvement du pied sous le pare-chocs arrière. Ce gadget amplement publicisé suscite l’étonnement des badauds, c’est clair. Et il faut admettre qu’il fonctionne bien, du moins lorsqu’on a repéré l’endroit précis où il faut dandiner le pied. Mais surtout, ne vous avisez pas de l’utiliser les bras remplis de colis lorsque vous êtes sur la glace… Les badauds pourraient alors sourire pour une raison différente !

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Depuis son apparition sur le marché en 2001, le Ford Escape a toujours été parmi les modèles populaires de sa catégorie. Dévoilée en 2015, la version actuelle poursuit sur la même lancée. FORD ESCAPE
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 ??  ?? Le tableau de bord de l’Escape bénéficie d’une ergonomie bien pensée et les sièges baquets de la version essayés (l’Escape Titanium) sont particuliè­rement confortabl­es.
Le tableau de bord de l’Escape bénéficie d’une ergonomie bien pensée et les sièges baquets de la version essayés (l’Escape Titanium) sont particuliè­rement confortabl­es.
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Sans être le plus volumineux, le coffre de l’Escape présente de nombreuses qualités à commencer par un plancher bas et une hauteur libre importante sous le rideau cache-bagages.

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