Le Journal de Montreal

Quelle est cette mystérieus­e « inclusion rider » ?

- CÉDRIC BÉLANGER

Frances McDormand a utilisé la vitrine qui lui était offerte quand elle a remporté l’Oscar de la meilleure actrice, dimanche soir, pour faire la promotion d’une clause contractue­lle favorisant plus de diversité sur les plateaux de tournage.

« J’ai deux mots pour vous ce soir : inclusion rider », a dit l’actrice, décorée pour son rôle dans Trois affiches tout près d’Ebbing, Missouri, devant un auditoire qui ne savait pas du tout de quoi elle parlait.

Il s’avère que cette fameuse inclusion rider, ou clause d’inclusion, a été créée par une professeur­e de l’Université de la Californie du Sud, en 2016. En gros, elle permet aux acteurs d’exiger, lorsqu’ils négocient avec un producteur, une représenta­tion plus juste des minorités (femmes, groupes ethniques, handicapés et LGBTQ) au sein de la distributi­on d’un film. Devant et derrière la caméra.

Citée par le New York Times, la créatrice de cette clause encore méconnue, Stacy Smith, a indiqué que l’objectif était que « le monde à l’écran ressemble à celui dans lequel nous vivons ».

« En moyenne, a-telle dit lors d’une conférence TED, un film comporte 40 à 45 personnage­s qui parlent. Je dirais que seulement huit à dix d’entre eux sont réellement importants dans l’histoire. Pour les trente rôles restants, il n’y a pas de raison que ces personnage­s mineurs ne puissent pas refléter la démographi­e du lieu où l’histoire se déroule. »

UNE PREMIÈRE

McDormand, qui n’a appris l’existence de cette inclusion rider que quelques jours avant la cérémonie des Oscars, est devenue la première personnali­té de Hollywood à en faire la promotion publiqueme­nt.

D’autres, comme l’actrice également oscarisée Brie Larson, ont rapidement indiqué qu’elles allaient adhérer au mouvement.

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Frances McDormand

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