Le Journal de Montreal

Du grand Luongo

- Gilles Moffet illesmoffe­t

Qui dit mars dit course aux séries éliminatoi­res, et je vous avoue que ma plus grande question dans ce suspense est celle-ci : Roberto Luongo emmènera-t-il les Panthers de la Floride dans les séries ? À 38 ans, bientôt 39, a-t-il encore quelques exploits dans sa manche ? C’est bien possible.

Les Panthers grafignent dur ces temps-ci avec huit victoires à leurs 10 derniers matchs, dont leurs six derniers, mais le défi reste de taille pour « Bobby Lou », qui atteindra vraisembla­blement le cap des 1000 matchs dans la LNH (988 rencontres jouées avec une fiche de 465-372-118, 2,50, 0,919) d’ici la fin de la saison. Il semble être d’attaque, car depuis son retour au jeu, le 17 février, il démontre une fiche de six victoires et un revers.

La semaine dernière, Luongo a stoppé 105 des 110 tirs dirigés vers lui dans trois victoires locales de 3 à 2 (39 tirs en plus des tirs de barrage), 3 à 2 (31 tirs) et de 4 à 1 (40 tirs) contre, respective­ment, les Maple Leafs, les Devils et les Flyers. Sa moyenne de buts alloués a été de 1,65 et son taux d’efficacité, de ,955.

Son partenaire, James Reimer, a aussi eu raison des Sabres, de sorte que les Panthers ne sont plus qu’à un point du deuxième et dernier laissez-passer donnant accès aux séries éliminatoi­res. Ce 8e rang de l’Associatio­n de l’Est est occupé par les Blue Jackets de Columbus, mais attention ! Les Panthers ont trois matchs en main sur les Jackets.

En tant que fanatique des gardiens de but, c’est tentant d’étiqueter cette course comme un duel entre le bon vieux Luongo et l’excellent Sergei Bobrovsky, mais il ne faudrait pas oublier Cam Ward et les Hurricanes, qui ne suivent les Panthers que par un maigre point. Ward n’est toutefois pas très bien secondé par Scott Darling, qui ne répond pas du tout aux attentes.

D’ailleurs, voici un cas exemplaire où la faiblesse du deuxième gardien pourrait coûter à son équipe une place en séries éliminatoi­res. C’est d’autant plus décevant pour les Hurricanes qu’on croyait que Darling pouvait jouer le rôle de premier violon, mais la saison n’est pas terminée.

Les Panthers ne valaient pas plus cher au classement que le Canadien, mais depuis le retour au jeu de Luongo, l’espoir renaît. Ils affrontero­nt le Lightning ce soir et recevront le Canadien jeudi. Parions qu’Antti Niemi sera devant le filet du Tricolore, lui qui a été rejeté par les Panthers après seulement deux matchs en début de saison.

DE RETOUR DANS LE TOP 30

Incidemmen­t, Luongo est de retour dans notre top 30 puisqu’il rencontre à nouveau le minimum de minutes de jeu requis (1260) après avoir raté deux mois et demi d’activités. Il occupe donc le 18e rang avec une fiche de 12-7-1, 0,930 et 2,50. Il reçoit toutefois beaucoup trop de tirs (35,8 par match).

CITATION DE LA SEMAINE

Choisi première étoile du match après ses 39 arrêts dans la victoire de 4 à 1 des Panthers sur les Flyers, dimanche, Luongo, a parlé comme un leader qui en a vu d’autres. « Nous jouons notre meilleur hockey de la saison au bon moment, a-t-il dit. On sait qu’on a encore beaucoup de travail devant nous et nous devons nous assurer de continuer à pousser. »

STABILITÉ AU SOMMET

Ça paraît que la saison est avancée, car il n’y a pratiqueme­nt pas eu de mouvement au classement dans notre top 10. Mike Smith a reculé de deux rangs, mais c’est parce qu’il est à l’infirmerie. Fait inusité, les quatre meneurs de notre classement informatis­é, Andrei Vasilevski­y, Frederik Andersen, Pekka Rinne et Conno Hellebuyck, ont tous connu une performanc­e de cinq buts alloués, et même six dans le cas de Vasilevski­y.

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