Le Journal de Montreal

A-T-ON VU PACIORETTY POUR LA DERNIÈRE FOIS ?

de la saison Blessé à un genou, le capitaine ratera vraisembla­blement le reste

- l∫ Jonathan Bernier JBernierJD­M

BOSTON | Les tuiles continuent de s’abattre sur la tête du Canadien. Déjà privé de Shea Weber pour le reste de la saison et de Carey Price pour une période indétermin­ée, le Tricolore devra vraisembla­blement terminer la saison sans Max Pacioretty et Victor Mete.

Rentrés à Montréal pour y subir des examens plus approfondi­s à la suite de la victoire à Brooklyn, vendredi, les deux athlètes ont appris de bien mauvaises nouvelles.

Victime d’une blessure à un genou, Pacioretty devra s’absenter de quatre à six semaines. Quant à Mete, une fracture à un doigt le tiendra à l’écart du jeu pour six semaines.

Si le capitaine devait être remis au terme du minimum de quatre semaines estimées par les médecins du Canadien, il serait admissible à un retour au jeu à compter du 2 avril. À ce moment, il ne restera que trois rencontres au calendrier régulier.

Comme les séries sont devenues un objectif inatteigna­ble, aussi bien dire que la saison de Pacioretty et de Mete est terminée.

Est-ce donc dire que l’on a vu Max Pacioretty dans l’uniforme du Canadien pour la dernière fois, vendredi dernier ?

UN BON CAPITAINE

Pour certains partisans, il s’agirait d’une bonne nouvelle. Ce qui n’est peut-être pas l’avis de Phillip Danault.

« Max, ce n’est pas le capitaine qui parle le plus, mais il est excellent. Il travaille tellement fort. Il le démontre sur la glace, a-t-il soutenu. Cette année, ça a été difficile pour tout le monde, mais

Patch a essayé de son mieux à chaque match. On ne peut rien lui reprocher. »

L’absence du capitaine risque de précipiter l’apprentiss­age de certains. Non seulement des espoirs qui souhaitero­nt épater la galerie en prévision de la prochaine campagne, mais également des jeunes vétérans.

Alors que certains devront remplir le rôle qu’il occupait sur la patinoire, d’autres devront s’occuper de l’aspect de meneur.

« Le rôle de leader n’en est pas un auquel on pense systématiq­uement. C’est quelque chose qui se détermine de la façon dont vous jouez », a expliqué Brendan Gallagher, rencontré au terme de l’entraîneme­nt que le Canadien a tenu au domicile des Terriers de l’Université de Boston, avant de s’envoler pour le New Jersey.

« C’est certain qu’il y a des moments où vous devez parler un peu plus et un peu plus fort. Mais, je ne crois pas que je vais changer », a-t-il poursuivi.

UNE CULTURE À INCULQUER

Néanmoins, de par sa déterminat­ion et l’effort qu’il déploie à chaque rencontre, il n’y a nul doute que la tâche de mener ses coéquipier­s et d’encadrer les jeunes lui reviendra.

« Il y a plein de joueurs qui ont faim, qui veulent jouer. Ça se voit depuis quelque temps, a souligné Gallagher, meneur du Tricolore avec 23 buts et 40 points. Plusieurs jeunes qui n’étaient pas avec nous au début de la saison s’illustrent présenteme­nt. En tant que leader, tu veux les aider le plus possible, mais tu dois également les laisser faire leurs petites choses. »

D’ailleurs, la façon dont se comportent les nouveaux venus encourage au plus haut point les vétérans. Ces derniers ont fait une croix sur les prochaines séries éliminatoi­res, mais cultivent l’espoir de jours meilleurs dans un avenir rapproché.

« On sait très bien que les séries, ce sera difficile à faire cette année, mais on s’est dit qu’il fallait construire pour l’an prochain. Il faut établir la culture et le système de jeu. On ne peut pas se pogner les fesses. Il faut bâtir pour l’an prochain », a lancé Danault.

« Avec de bons jeunes, une culture s’établit parfois plus rapidement. On a de bons jeunes. Ils font une grosse différence dans l’équipe. Ils amènent de l’énergie nouvelle. Ils travaillen­t pour faire leur place dans l’équipe. D’ailleurs, tout le monde devrait faire pareil. C’est comme ça qu’on devrait bâtir notre identité », a ajouté le Québécois.

Des propos qui ont trouvé écho auprès de Gallagher.

« L’objectif est toujours de remporter la coupe Stanley. Ça n’arrivera probableme­nt pas cette année, mais pour nous, on est toujours dans le processus. On ne sait pas quand ça va arriver, mais il faut continuer de grandir en tant que groupe. On ne peut pas gaspiller ces 17 derniers matchs. Il faut les utiliser pour devenir meilleurs. »

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