Pour Martin Brodeur, Carey Price est le meilleur gardien
Une partie de son discours sera en français lorsqu’il sera intronisé au Panthéon
C’est un secret de Polichinelle : Martin Brodeur sera intronisé au Temple de la renommée du hockey en 2018.
Fidèle à ses habitudes, le célèbre gardien prononcera alors une partie de son discours en français.
« C’était très important pour mon père [Denis] que je conserve la fierté de venir d’ici. À chaque fois que je prononce un discours, j’essaie toujours de parler un peu en français pour respecter mes origines », a-t-il indiqué en entrevue avec l’Agence QMI, en marge d’un récent tournage d’une publicité pour McDonald’s, dans le Vieux-Port de Montréal.
Malgré des heures passées au froid, Brodeur s’est fait un plaisir de s’entretenir avec l’auteur de ces lignes au terme de la journée. Il fut ainsi question de son amour pour Montréal, mais aussi de hockey, évidemment. Dans la publicité, réalisée en marge du lancement du sandwich Angus aux épices à bifteck de Montréal, on le voit défendre les couleurs de la métropole contre un cowboy de l’Ouest canadien.
Quel fut l’adversaire au cours de ta carrière qui serait le plus comparable à un cheval ?
« C’est probablement Eric Lindros, il avait la même grosseur », a répondu Brodeur en riant.
Une réponse moins évidente a été fournie quand on lui a demandé s’il se considérait comme le meilleur gardien de l’histoire de la Ligue nationale.
« À chaque époque, il y a toujours quatre ou cinq gardiens qui font partie des meilleurs, a-t-il dit, sans fausse humilité. C’est dur de te comparer avec d’autres gardiens, parce que certains ont été avec une meilleure équipe et d’autres, avec une moins bonne. Je ne crois pas nécessairement que j’ai été le meilleur de l’histoire de la LNH, mais simplement qu’on mentionne mon nom dans le débat, je trouve ça bien. J’ai travaillé fort pour arriver à ce statut-là et c’est toujours plaisant à entendre. »
ASSEZ POUR NE PAS S’ENNUYER
Sur le plan des statistiques, Brodeur détient notamment le record du plus grand nombre de victoires en saison régulière, soit 691, et aussi celui pour les jeux blancs, avec 125. Il a aussi mené les Devils du New Jersey vers trois conquêtes de la coupe Stanley (1995, 2000 et 2003).
S’il a passé une bonne partie de sa vie aux États-Unis, le gardien a toujours gardé cet attachement pour Montréal. Maintenant à l’emploi des Blues de St. Louis, il conserve sa maison dans le coin de Saint-Sauveur.
« J’ai embarqué dans une belle organisation au New Jersey, qui était quand même assez proche de Montréal, a-t-il noté. J’ai eu la chance de jouer beaucoup contre le Canadien.
« Je passe assez de temps à Montréal pour ne pas m’ennuyer trop, trop, a-t-il ajouté, lui qui y revient un peu moins souvent depuis que ses parents sont décédés. J’ai encore beaucoup d’amis qui sont ici. Je sais ce qui se passe à Montréal. Il y a la culture, la façon d’être des gens, l’intérêt pour le sport, surtout pour le hockey, c’est quelque chose de spécial. J’ai toujours adoré ça revenir, mais j’aimais ça aussi retourner aux États-Unis, de temps en temps. »
DOMMAGE POUR LES PARTISANS
À propos de la saison actuelle du Canadien, Brodeur compatit avec les partisans.
« Il y a des années où ça va super bien et il y a des années où c’est un peu plus difficile, a-t-il commenté. Il y a différentes raisons pour ça, mais ce que je trouve dommage, ce n’est pas pour le Canadien de Montréal, mais plus pour les partisans d’ici. Ils en mangent tellement, du hockey, ils veulent tellement que l’équipe fasse bien.
« C’est la même chose au New Jersey. J’ai joué là longtemps et on a fait les séries régulièrement. Là, ça fait plusieurs années que les Devils ne vont pas dans les éliminatoires. Ils ont une bonne équipe et j’espère, pour les partisans, qu’ils vont embarquer dans les séries. »
Les Devils ont effectivement raté les éliminatoires lors des cinq dernières saisons. Avec 74 points en 66 matchs, ils font présentement partie des deux équipes repêchées dans l’Association de l’Est.