Le Journal de Montreal

Avec sa séquence de feu, Taylor Hall côtoie les grands

Plus rien ne freine Taylor Hall, véritable locomotive des Devils

- STÉPHANE CADORETTE

NEWARK | Si l’union entre Taylor Hall et les Devils a soulevé des questionne­ments au terme d’une première année ponctuée de hauts et de bas, la production monstre de l’attaquant cette saison grâce à une séquence grandiose ne laisse plus de doute. Les chiffres ne mentent pas, Hall tend à s’élever dans la stratosphè­re des grands.

L’ancien des Oilers a inscrit au moins un point dans les 26 derniers matchs auxquels il a pris part (il a raté trois parties du 22 au 25 janvier). Voilà un exploit qui ne s’était produit qu’à huit reprises depuis la saison 1987-88.

Les 72 points de Hall en font le premier des Devils à franchir le plateau des 70 points depuis 2011-12, quand Ilya Kovalchuk et Patrik Elias avaient atteint le plateau.

Avec sa première campagne en carrière de 30 buts, en plus de 42 passes, Hall a participé à pas moins de 38 % des buts des Devils cette saison, un pourcentag­e astronomiq­ue.

« J’essaie juste de bien jouer, de générer de l’offensive et d’établir une belle chimie avec mes compagnons de trio pour avoir du plaisir sur la glace. C’est un défi d’aller chercher des points à chaque match, mais au bout du compte ça aide l’équipe à gagner et c’est le but ultime.

« Cette séquence prendra fin éventuelle­ment. Je préférerai­s que ça arrête une soirée où je décoche sept ou huit tirs et que je crée plusieurs occasions de marquer. Tout ce que je veux c’est de bien jouer et les points suivent en ce moment », a commenté l’ailier de 26 ans, devant son casier, en matinée.

CONTEXTE DIFFÉRENT

Pour Hall, dont le dernier match en uniforme et sans point remonte au 30 décembre, à Washington, c’est un monde de différence­s avec la récolte de 53 points de la saison dernière, après son déménageme­nt d’Edmonton au New Jersey.

« L’année passée, je ne dirais pas que c’était un tourbillon, mais il y a eu beaucoup de changement­s. Dès le camp d’entraîneme­nt cette saison, je me sentais déjà beaucoup plus confortabl­e dans mon environnem­ent et pour une personnali­té comme la mienne, c’est un bon feeling.

« Je ne suis pas un buteur naturel et j’ai dû apprendre à développer cet aspect pour marquer à ce rythme. Je me vois plus comme un fabricant de jeux. Avec un peu de chance de mon côté, je parais mieux que par le passé », a lancé humblement celui qui a su s’attirer les louanges de l’entraîneur-chef John Hynes.

« Il est un leader sur la glace et en dehors. Il a pris beaucoup de maturité et communique très bien. Nous sommes chanceux de miser sur un Taylor Hall aussi motivé. Le plus intéressan­t c’est qu’il n’a probableme­nt jamais aussi bien joué défensivem­ent, mais ça ne l’empêche pas de produire à ce rythme. Il est très facile à diriger parce qu’il vit pour le hockey », a-t-il encensé.

COÉQUIPIER­S ADMIRATIFS

Étrangemen­t, la séquence enflammée de Hall n’a pas forcément coïncidé avec un envol des Devils. L’équipe, qui s’accroche toujours à une place en séries au moment d’écrire ces lignes, a même perdu 14 matchs durant cette période.

C’est pourquoi plusieurs coéquipier­s ne se cachent pas pour dire qu’ils en doivent beaucoup à leur joueur vedette, qui contribue largement à maintenir le navire à flot.

« Je n’ai jamais vu ça. À tous les jours, ça m’impression­ne », a noté le vétéran Brian Boyle.

« Il nous pousse et se pousse luimême. J’espère que nous pourrons prendre le relais, car en ce moment, c’est lui qui mène la charge. C’est un exemple pour les jeunes et moins jeunes de voir à quel point il est compétitif et à quel point il travaille sur la glace et en dehors. Ça n’arrive pas par hasard. »

SEUL EN AVANT

Pour démontrer à quel point il règne chez les Devils, Hall détenait hier une avance de 31 points sur le deuxième marqueur de l’équipe, le jeune Nico Hischier. Il s’agit du plus grand écart entre les deux premiers pointeurs d’une équipe à travers la LNH.

« C’est un bon indicateur pour parler d’un joueur dominant. Taylor avait comme objectif de devenir le grand meneur des Devils. C’est exactement ce qu’il fait. Au départ, c’était difficile pour lui de partir des Oilers, mais il est en train de prouver qu’il est l’un des meilleurs de la LNH », estime le nouveau venu Patrick Maroon.

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PHOTO AFP Après six saisons à Edmonton, Taylor Hall a trouvé sa voie au New Jersey et devrait fracasser sa marque personnell­e de 80 points établie en 2013-2014.

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