Deux employés de l’UPAC suspendus en lien avec une enquête criminelle
Deux enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) ont été suspendus de leurs fonctions à l’UPAC en lien avec une enquête criminelle, a appris notre Bureau d’enquête.
Ces renseignements proviennent d’une demande d’accès à l’information à la SQ précisant qu’ils continuent à recevoir leur salaire.
« Il y a deux membres qui ont été relevés de leurs fonctions avec solde pour une durée indéterminée à des fins d’enquêtes criminelles », indique le document.
Le premier policier a été suspendu le 1er septembre, et le deuxième le 23 octobre, a déclaré une porte-parole de la SQ, Martine Asselin.
Cette dernière n’a pas donné de précisions sur l’objet de l’enquête criminelle qui a mené à ces suspensions.
La porte-parole n’a pas été en mesure de révéler l’identité des deux personnes visées ni de dire si elles sont considérées ou non comme des suspects.
La deuxième suspension a été décidée deux jours avant une vaste opération de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), le 25 octobre, dans le cadre d’une enquête sur des fuites de renseignements policiers dans les médias.
Plusieurs perquisitions ont été effectuées, dont une chez l’enquêteur de la SQ Stéphane Bonhomme. M. Bonhomme, qui était prêté à l’UPAC comme plusieurs autres de ses collègues, a déclaré qu’il avait été suspendu, sans solde, le 25 octobre, et non le 23 octobre.
Le député libéral Guy Ouellette a quant à lui été arrêté par l’UPAC dans le cadre de cette opération du 25 octobre. Aucune accusation n’a jusqu’ici été portée contre lui.
ABUS DE CONFIANCE
Une source policière, qui a demandé l’anonymat, a déclaré à notre Bureau d’enquête qu’un policier de la SQ prêté à l’UPAC a été suspendu de ses fonctions « à la fin de l’été ».
Des enquêteurs de l’UPAC ont « suggéré au Directeur des poursuites criminelles et pénales de porter des accusations d’abus de confiance contre cette personne », a-t-on indiqué.
En janvier, le commissaire de l’UPAC, Robert Lafrenière, a interrompu l’enquête sur les fuites en raison du débat juridique sur l’immunité parlementaire dont M. Ouellette pourrait bénéficier.
La demande d’accès à l’information révèle aussi qu’un membre du personnel civil a été suspendu avec solde de ses fonctions à l’UPAC, en plus des deux policiers, à une date qui n’est pas précisée.
Cette mesure a été prise « aux fins d’une enquête administrative, et ce, pour une durée de moins de 30 jours ».