Le Journal de Montreal

Deux employés de l’UPAC suspendus en lien avec une enquête criminelle

- ALEXANDRE ROBILLARD Bureau d’enquête

Deux enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) ont été suspendus de leurs fonctions à l’UPAC en lien avec une enquête criminelle, a appris notre Bureau d’enquête.

Ces renseignem­ents proviennen­t d’une demande d’accès à l’informatio­n à la SQ précisant qu’ils continuent à recevoir leur salaire.

« Il y a deux membres qui ont été relevés de leurs fonctions avec solde pour une durée indétermin­ée à des fins d’enquêtes criminelle­s », indique le document.

Le premier policier a été suspendu le 1er septembre, et le deuxième le 23 octobre, a déclaré une porte-parole de la SQ, Martine Asselin.

Cette dernière n’a pas donné de précisions sur l’objet de l’enquête criminelle qui a mené à ces suspension­s.

La porte-parole n’a pas été en mesure de révéler l’identité des deux personnes visées ni de dire si elles sont considérée­s ou non comme des suspects.

La deuxième suspension a été décidée deux jours avant une vaste opération de l’Unité permanente anticorrup­tion (UPAC), le 25 octobre, dans le cadre d’une enquête sur des fuites de renseignem­ents policiers dans les médias.

Plusieurs perquisiti­ons ont été effectuées, dont une chez l’enquêteur de la SQ Stéphane Bonhomme. M. Bonhomme, qui était prêté à l’UPAC comme plusieurs autres de ses collègues, a déclaré qu’il avait été suspendu, sans solde, le 25 octobre, et non le 23 octobre.

Le député libéral Guy Ouellette a quant à lui été arrêté par l’UPAC dans le cadre de cette opération du 25 octobre. Aucune accusation n’a jusqu’ici été portée contre lui.

ABUS DE CONFIANCE

Une source policière, qui a demandé l’anonymat, a déclaré à notre Bureau d’enquête qu’un policier de la SQ prêté à l’UPAC a été suspendu de ses fonctions « à la fin de l’été ».

Des enquêteurs de l’UPAC ont « suggéré au Directeur des poursuites criminelle­s et pénales de porter des accusation­s d’abus de confiance contre cette personne », a-t-on indiqué.

En janvier, le commissair­e de l’UPAC, Robert Lafrenière, a interrompu l’enquête sur les fuites en raison du débat juridique sur l’immunité parlementa­ire dont M. Ouellette pourrait bénéficier.

La demande d’accès à l’informatio­n révèle aussi qu’un membre du personnel civil a été suspendu avec solde de ses fonctions à l’UPAC, en plus des deux policiers, à une date qui n’est pas précisée.

Cette mesure a été prise « aux fins d’une enquête administra­tive, et ce, pour une durée de moins de 30 jours ».

 ??  ?? GUY OUELLETTE Député libéral
GUY OUELLETTE Député libéral

Newspapers in French

Newspapers from Canada