L’industrie du jeu vidéo sommée de se justifier
SAN FRANCISCO | (AFP) Pointée du doigt après la récente fusillade dans une école de Floride, l’industrie du jeu vidéo va de nouveau tenter de convaincre que les jeux violents n’entraînent pas de comportements similaires dans le monde réel.
L’association du secteur (Entertainment Software Association, ESA) devait rencontrer hier à Washington le président des États-Unis Donald Trump, trois semaines après la tuerie perpétrée par un jeune homme qui a abattu 17 personnes dans son ancienne polyvalente. Ce drame a entraîné, comme après chaque fusillade de masse dans le pays, un débat sur les armes à feu.
M. Trump a sous-entendu dans la foulée que les jeux vidéo contribuaient à entretenir la violence par armes à feu : « Nous devons regarder du côté d’internet parce qu’il arrive beaucoup de mauvaises choses aux jeunes enfants et aux jeunes cerveaux », avait-il estimé. « Et aussi les jeux vidéo. J’entends de plus en plus de gens dire que le degré de violence dans les jeux vidéo façonne réellement leur état d’esprit », avait-il continué.
« PAS LE PROBLÈME »
Mais l’ESA rétorque que les jeux vidéo n’y sont pour rien, études à l’appui, montrant qu’il n’existe aucun lien établi entre ces divertissements et la violence dans la société. « Comme tous les Américains, nous sommes profondément inquiets du degré de violence par armes à feu aux États-Unis », explique l’organisation. « Les jeux vidéo ne sont tout simplement pas le problème », poursuit-elle, soulignant qu’ils sont « vendus (…) dans le monde entier mais (que) les États-Unis connaissent un degré de violence par armes à feu infiniment plus élevé que n’importe quel autre pays ».