Pas touche aux tarifs d’électricité
Les hausses demeurent timides lors d’une année d’élections au Québec depuis 1994
Les années électorales semblent sourire aux clients d’Hydro-Québec. Une compilation effectuée par Le Journal démontre que les hausses tarifaires demeurent timides lors d’une année d’élections au Québec, depuis 1994.
En cette année électorale, les clients résidentiels d’Hydro-Québec n’auront droit qu’à une faible hausse des tarifs de 0,3 % le 1er avril prochain.
La décision de la Régie de l’énergie rendue publique mercredi est quatre fois inférieure à la demande initiale d’Hydro-Québec, qui réclamait une hausse de 1,3 %.
Lors de l’année électorale de 2012, les clients de la société d’État ont également eu droit à une surprise de taille. La Régie de l’énergie a ordonné une baisse des tarifs d’électricité de 0,5 %.
En 2012, la société d’État demandait à la Régie d’accepter pourtant une hausse tarifaire de 1,7 %, afin de récupérer des revenus attribuables aux modifications de méthodes comptables découlant du passage aux normes internationales d’information financière (IFRS).
En 2008, les hausses tarifaires décrétées par la Régie avaient atteint 2,9 %, soit un peu plus que le taux d’inflation qui sévissait à cette époque, alors que l’économie québécoise roulait à fond de train.
Entre 1999 et 2003, le gouvernement du Parti québécois avait décidé de geler les tarifs d’électricité des Québécois. Résultat : aucune hausse des tarifs n’a été enregistrée en 2003 lors de l’année électorale.
UNE EXCEPTION
Il y a toutefois une exception qui pourrait confirmer cette règle. En 2012, le gouvernement minoritaire du Parti québécois de Pauline Marois avait ordonné à Hydro-Québec d’être plus rentable.
La commande financière venait directement du ministre des Finances de l’époque, Nicolas Marceau, qui réclamait une hausse importante du dividende de la société d’État.
Le gouvernement Marois avait même obligé par décret la Régie de l’énergie à respecter sa commande financière à Hydro-Québec.
Hydro avait alors demandé à la Régie une hausse de 5,8 % des tarifs d’électricité pour le 1er avril 2014. Le tribunal réglementaire avait toutefois limité la hausse tarifaire à 4,3 %.
Or, hasard ou simple coïncidence, lors des élections du 7 avril 2014, le gouvernement de Pauline Marois a été battu par les libéraux de Philippe Couillard.