Le Journal de Montreal

La SQ enquête là où le SPVM ne le fait pas

- MARTIN LAVOIE

QUÉBEC | La GRC, le SPVM et la SQ ne s’entendent pas à savoir qui doit enquêter sur la fraude dont a été victime Ginette Raymond.

Manuel Couture, des communicat­ions du SPVM, est formel. Une fois que la plainte a été reçue, c’est au bureau de Montréal de la GRC qu’elle doit être transférée pour l’enquête. « Dans le cas de Mme Raymond, nous avons procédé comme nous le faisons habituelle­ment. Nous menons seulement les enquêtes quand les fraudeurs sont ici. »

« Au Québec, la GRC a un mandat fédéral. On dit aux gens d’aller à leur police locale. Eux vont décider s’il y a lieu ou non d’avoir une enquête, s’ils ont le temps et les ressources pour le faire », avance pour sa part Éric Gasse, porte-parole du bureau de Montréal de la GRC.

Si Mme Raymond avait habité sur un territoire couvert par la Sûreté du Québec, la question ne se poserait pas. « Si c’était arrivé, par exemple, à Drummondvi­lle, l’enquêteur aurait pu demander le soutien de notre équipe en cybercrimi­nalité, mais l’enquête demeurerai­t au poste de Drummondvi­lle. Si l’enquête aboutit, nous demandons l’assistance d’Interpol-Ottawa », explique Hugo Fournier, porte-parole de la SQ.

INTERPOL

« Interpol-Ottawa est une plateforme que la police canadienne peut utiliser pour échanger avec des corps policiers étrangers. On peut communique­r avec 194 pays. Mais nous avons toujours besoin de la police de juridictio­n pour nous aider. Nous ne sortons jamais de nos bureaux », précise Rock Côté, responsabl­e des opérations dans ce bureau qui compte une quarantain­e de personnes.

« Si le SPVM ne veut pas enquêter, ou n’a pas les compétence­s pour le faire, pourquoi la SQ ne peut pas prendre la relève ? Pourquoi devrais-je être punie de vivre à Montréal ? » se questionne Ginette Raymond.

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