Où la Caisse investit-elle en Bourse ?
Les titres en action représentent la moitié de l’actif net du bas de laine des Québécois
La moitié du portefeuille de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est consacrée aux actions de sociétés cotées en Bourse, un monumental pêle-mêle d’investissements où l’on trouve de tout.
En date du 31 décembre dernier, la Caisse était actionnaire de pas moins de 715 entreprises canadiennes et étrangères, dans à peu près tous les secteurs de l’économie, de Xerox à Walt Disney, de Groupe CGI aux soupes Campbell, en passant par Manuvie, Sirus XM, Pepsi, et bien plus.
Les actions représentaient 149,5 milliards $, soit la moitié des 298,5 milliards $ d’actifs nets détenus par la Caisse.
Ces données proviennent des renseignements que doit fournir la CDPQ à la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.
CGI ET LES BANQUES
Sans surprise, c’est le géant québécois des services-conseils en technologie de l’information CGI, de même que le secteur financier canadien que l’on retrouve parmi les participations les plus importantes de la Caisse.
La Banque Royale, la Banque Toronto-Dominion et celle de Nouvelle-Écosse figurent tout au haut des participations prises par la Caisse au fil des années.
À l’inverse, la CDPQ est aussi présente, au moyen de participations beaucoup moins importantes, dans des sociétés de plus petite taille, explique Justin Méthot, vice-président à la Caisse.
« On est vraiment présent dans tous les secteurs et dans toutes les tailles d’entreprises, on peut investir aussi peu qu’un demi-million, ou bien plus. »
UN ACCENT SUR LE QUÉBEC
Au Québec, la Caisse est présente comme actionnaire dans plus d’une centaine d’entités inscrites en Bourse, telles que TheraTechnologies, 5NPlus, Stingray, H2O Innovation, Logistec, Innergex, Cascades et Osisko.
Ce qu’on sait moins de la Caisse, c’est qu’elle s’est dotée il y a deux ans d’une stratégie visant à s’impliquer davantage au sein des petites et moyennes entreprises (PME) du Québec, ajoute celui qui chapeaute les activités de petites capitalisations publiques québécoises.
« On a l’objectif de faire du rendement, oui, mais aussi d’appuyer la croissance économique du Québec. »
Ce double mandat — investissement et accompagnement — est propre à la Caisse et n’existe pas chez les grands investisseurs institutionnels de la planète, selon M. Méthot. Ce rôle d’accompagnement s’est accru considérablement depuis deux ans.
COMMENT CHOISIR ?
Comment la Caisse arrête-t-elle son choix quand vient le temps d’investir en Bourse? Son portefeuille n’est pas construit en fonction des secteurs d’activité. Elle affirme se concentrer sur la qualité et la stabilité des titres. Par exemple, le milieu de la santé, qui compte des compagnies de qualité d’un point de vue boursier, tout en étant relativement à l’abri des cycles économiques.
Elle préfère aussi détenir ses actions pendant longtemps (plus de 10 ans en moyenne, pour les titres en gestion active).
« ON SOUHAITE EN FAIRE PLUS AU QUÉBEC COMME ACTIONNAIRE, MAIS AUSSI COMME ACCOMPAGNATEUR » – Justin Méthot, vice-président