Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Comment m’approprier l’enfant de mon chum ?

La séparation d’avec son ex fut très difficile pour mon amoureux et il a dû combattre pour obtenir la garde partagée de leur fille qui a servi de monnaie d’échange dans la transactio­n. Mais il a réussi à contrer la malhonnête­té d’une mère dérangée au plan psychologi­que pour avoir sa fille une semaine sur deux.

Au début, on ne se voyait pas, lui et moi, lors de sa semaine de garde. Mais depuis qu’on vit sous le même toit, on n’a pas le choix, elle et moi, d’apprendre à se connaître et à s’apprivoise­r. Au début, elle me parlait peu et ne se référait qu’à son père pour ses besoins quotidiens. Puis, peu à peu, elle a commencé à se rendre compte de mon existence ainsi qu’à composer avec ma présence. Mais je sens qu’elle me considère encore comme l’ennemie de sa mère, donc la carte à abattre, pour que ses parents reviennent ensemble.

Existe-t-il des trucs pour faciliter la communicat­ion entre nous deux ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour qu’elle me considère comme une alliée et non comme une ennemie ? Je sais que sa mère continue à lui dire des faussetés sur moi, mais comme me dit mon chum, sur ça, on ne peut rien. Alors sur quoi pourrais-je agir pour améliorer une situation qui, sans être catastroph­ique, est désagréabl­e à vivre ? S-E. B.

Votre place dans le puzzle de vie de cette famille est des plus délicates et le restera, aussi longtemps que cette jeune fille ne sera pas assez mature pour faire la part des choses entre le vrai et le faux de l’histoire qu’elle voit se dérouler sous ses yeux, en même temps que déformée par sa mère.

Vous devriez éviter l’expression « m’approprier l’enfant de mon chum », car elle ne sera jamais qu’à ses parents, pour peu qu’on puisse appartenir à une lignée. Tout au plus, avec le temps, vous en ferez-vous une alliée. L’important est de maintenir un espace de respect entre vous deux et de faire en sorte qu’avec l’appui de votre conjoint, elle apprenne à vous considérer comme faisant partie du clan.

La possible existence de Dieu

J’aimerais répondre aux commentair­es de R Le G sur Dieu. Après un énoncé d’arguments tous aussi fallacieux les uns que les autres, l’auteur en arrive à la conclusion que Dieu, qui au fond ne serait qu’un monstre, n’existe pas. Cela, en prenant cependant le soin de dire que « Dieu a créé les humains… libres de leurs actes ».

Je ne partage pas son point de vue, et sans entrer dans un débat théologiqu­e ou philosophi­que, car je ne suis ni l’un ni l’autre, je vais essayer d’étayer ma vision par un simple petit exemple. Lorsqu’un couple décide de fonder une famille, l’homme et la femme de bien espèrent de tout coeur que leurs enfants endosseron­t les valeurs qu’ils leur auront inculquées, donc que ceux-ci choisiront de faire le bien plutôt que le mal, qu’ils seront des exemples à suivre, des lumières pour l’humanité. Mais au-delà de la belle éducation donnée, les parents n’ont aucune influence sur leur parcours, vu que les enfants sont libres de leur destinée. Si ces enfants tournent le dos au bien pour faire le mal, diriez-vous que leurs parents sont des monstres ? Ou encore qu’ils n’existent pas ? Denise Leblond

Je vous répondrai en utilisant une phrase du livre Sapiens, une brève

histoire de l’humanité de Harari : « La religion peut donc se définir comme un système de normes et de valeurs humaines, fondé sur la croyance d’un ordre surhumain. » L’ordre humain ne me permet ni de dire que ces parents sont des montres ni qu’ils n’existent pas, puisque leur réalité est évidente. En ce qui a trait à l’ordre surhumain, un enfant né d’une femme vierge et d’un père qui partage sa paternité en trois personnes, ça me pose un problème de compréhens­ion.

Pensée du jour Ce sont vos modes de pensée qui décident si vous allez réussir ou échouer. – Henry Ford

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