Le Journal de Montreal

La soeur d’une victime voulait une peine plus sévère

- CLAUDIA BERTHIAUME

La soeur d’une des victimes de Guillaume Gélinas estime que justice n’a pas été rendue malgré les aveux du meurtrier, qui aurait mérité, selon elle, une sentence plus sévère.

« C’est pathétique de constater, qu’au Canada, la loi permet aux malfrats d’enlever la vie à des gens, mais qu’eux, après excuse, ils ont une seconde chance, une deuxième vie », a déploré Annie Lemieux, la soeur de Julie Lemieux.

La dame a fait connaître son mécontente­ment au juge Michel Pennou hier, devant les avocats de la Couronne et de la défense, qui avaient suggéré que Guillaume Gélinas purge un minimum de 18 ans de pénitencie­r avant d’être admissible à une libération conditionn­elle.

Mme Lemieux aurait préféré que l’homme de 26 ans qui a tué sa soeur et son beau-frère passe beaucoup plus de temps derrière les barreaux.

50 ANS DE PRISON

S’il avait été reconnu coupable de meurtres prémédités, Gélinas aurait automatiqu­ement dû purger au moins 25 ans avant d’espérer pouvoir sortir de prison.

« Avec la nouvelle législatio­n, nous pouvons même avoir des sentences consécutiv­es [pour un total de 50 ans] », a ajouté la soeur.

« Ça fait quatre ans que nous, les familles, attendons, et non pas sans effort, un verdict qui saura donner apparence de justice pour les victimes. Eh bien non, à la place d’un verdict, nous nous retrouvons avec une entente non désirée », a-t-elle poursuivi, en référence au plaidoyer de culpabilit­é du tueur sur des accusation­s réduites.

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