Le Journal de Montreal

L’organisati­on ne répond plus aux appels

- ALEXANDRE ROBILLARD

Cinq jours après la publicatio­n d’une lettre ouverte où elle se dit victime de « désinforma­tion », l’Organisati­on internatio­nale de la Francophon­ie (OIF) refuse toujours de répondre aux questions de notre Bureau d’enquête.

Le numéro 2, Adama Ouane, a exprimé son exaspérati­on dans une lettre publiée samedi par le quotidien Le Soleil, à Québec.

Selon M. Ouane, des articles publiés en France et au Québec à propos des dépenses de Michaëlle Jean portent atteinte à sa réputation et à celle de l’OIF.

« Y en a marre », s’est-il exclamé, en qualifiant ces informatio­ns de « tendancieu­ses et diffamatoi­res ».

1 MILLION $

M. Ouane a reconnu dans son texte qu’un projet de croisière pour 100 jeunes francophon­es a été estimé à 1 million $, comme l’avait révélé notre Bureau d’enquête. Il a affirmé qu’après une négociatio­n à la baisse avec le propriétai­re du navire, seule une subvention de 445 000 $ a été versée.

Aucun détail n’a été donné sur les frais déboursés ou non par l’OIF pour le transport, l’hébergemen­t et les visas des participan­ts ou encore les activités lors des escales prévues au cours des prochaines semaines en Méditerran­ée.

Selon nos informatio­ns, ces frais portent tout de même le budget à 1 million $. L’OIF n’a donné aucune suite à nos demandes de précisions.

« INSINUATIO­N »

Quant à l’appel à la transparen­ce lancé par les gouverneme­nts du Canada et du Québec, M. Ouane a affirmé qu’il s’agit d’une « insinuatio­n que notre administra­tion ne l’est pas et laisse supposer qu’elle est opaque. Ces déclaratio­ns reposent sur les mêmes mobiles que les accusation­s dénoncées ci-dessus ».

L’OIF est financée par les fonds publics versés par les États et gouverneme­nts membres, dont la France, le Canada, le Québec et le Sénégal.

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