Une reconstruction est nécessaire
Steve Bégin ne porte peut-être plus l’uniforme du Canadien, mais il n’a pas pour autant tourné le dos à l’équipe de son enfance.
C’est comme simple partisan qu’il a suivi la saison du Tricolore cette saison. Comme plusieurs autres, il est peiné de voir les résultats du club.
« En tant qu’ancien du Canadien, c’est une saison triste et difficile [à suivre], a dit Bégin, hier, rencontré lors d’un événement promotionnel. Ce sont des choses qui arrivent, mais on espère le meilleur et que [la situation] va se replacer rapidement. »
DES ÉLÉMENTS MANQUANTS
Questionné pour savoir ce qui a cloché avec l’équipe en 2017-2018, Bégin a indiqué que plusieurs postes importants n’avaient pas été comblés lors de la saison morte.
« C’est sûr qu’il manquait deux éléments à l’avant, et peut-être un ou deux en défense. Il manquait de bons morceaux. Il y a eu des blessures importantes. Même s’il a connu des difficultés, [Carey] Price est connu pour être l’un des meilleurs gardiens de but. Je sais ce qu’il peut apporter, on le sait tous. S’il est à 100 %, l’équipe est vraiment différente.
« Ce sont tous des petits éléments comme ça qui n’ont pas collé cette année.»
BIEN REPÊCHER
L’ancien joueur d’énergie est d’avis que les succès à venir du Bleu-Blanc-Rouge passeront par le repêchage.
Peu impressionné par la formation du Rocket de Laval, la filiale de l’équipe dans la Ligue américaine, il reconnaît également qu’il est difficile d’attirer de gros noms disponibles sur le marché des joueurs autonomes à Montréal.
« Pour le futur, ça va passer par des jeunes, de bons choix au repêchage. Tout passe par la jeunesse. Il faut reconstruire la banque d’espoirs. Ça va prendre quelques années, mais je crois que c’est la seule solution.»
UNE AUTRE CHANCE
Critiqué de toute part depuis le début de la campagne, le directeur général Marc Bergevin conservera son poste et la tâche de redresser le bateau lui incombera, semble-t-il.
Bégin a d’ailleurs voulu remettre les pendules à l’heure : si les changements désirés par les partisans tardent à se concrétiser, ce n’est pas parce que le DG ne travaille pas.
« C’est bien beau critiquer un directeur général, mais je ne pense pas qu’il était assis et qu’il ne faisait rien. Ça prend deux directeurs généraux pour danser », a imagé l’homme de 39 ans.