Steve Bégin analyse la saison du Canadien
Steve Bégin estime que les joueurs doivent s’adapter à cette situation
Le Canadien connaît une saison difficile et force est d’admettre que les joueurs n’ont pas été épargnés par les critiques, que ce soit de la part de journalistes ou d’amateurs sur les réseaux sociaux. L’ancien porte-couleurs de l’équipe, Steve Bégin, est bien placé pour en parler.
Après avoir échoué à obtenir son billet pour les séries éliminatoires en 2006-2007, le Tricolore a terminé au premier rang de l’Association de l’Est lors de la campagne suivante. En peu de temps, Bégin a pu comparer deux situations bien différentes.
« Quand ça va bien, tout le monde est souriant, tout le monde est heureux et de bonne humeur. Il n’y en a pas de problèmes. Les joueurs vont se présenter aux médias et avoir du plaisir », a avancé Bégin, hier.
« Quand ça va mal, c’est vraiment difficile à Montréal. Il y a les médias francophones, les médias anglophones, internet, les médias sociaux… »
Celui qui a accroché ses patins en 2014 croit toutefois que la situation est normale dans un marché où le hockey est considéré par certains comme une « religion ». Il croit que les joueurs doivent s’adapter.
« Lorsque je jouais à Montréal, je ne lisais pas les journaux et je ne regardais pas la télévision. Je n’avais pas besoin de ça. »
CHANGER LES PERCEPTIONS
Parlant de son expérience personnelle, Bégin, qui a été réclamé au ballottage en 2003-2004 avant de disputer cinq campagnes avec le Canadien, a indiqué qu’il avait toujours eu du plaisir à parler aux journalistes.
Acquis après avoir été rendu disponible par les Sabres de Buffalo, il a reconnu qu’il était extrêmement nerveux avant ses premiers coups de patin dans l’uniforme montréalais.
Écoutant la défunte émission de fin de soirée 110 % pour se divertir avant de s’amener à Montréal, il a eu la surprise d’entendre des critiques lorsque le Canadien a annoncé son arrivée. Le sort en était jeté : il avait une chance de faire une bonne impression.
« Le soir même [de sa réclamation par le CH], 110 % m’a fortement critiqué, et ils ne me connaissaient pas ! Ils disaient : “c’est qui, ce joueur-là? C’est un joueur des mineures, on s’est empiré avec lui”. Je trouvais ça drôle, mais je savais que je devais être à mon mieux. »
AVERTISSEMENT
Appréciés par certains, détestés par d’autres, les engagements médiatiques font partie du quotidien des athlètes. Bégin a toutefois lancé un avertissement aux Montréalais : personne ne reste de marbre face à la critique. Elle pourrait même éloigner certains hockeyeurs de Montréal.
« Certains joueurs ne supportent pas la pression. Elle peut les chasser. Ça peut changer un joueur complètement et quelques-uns ne sont pas capables de s’en remettre. »
Les partisans peuvent toutefois dormir en paix. Malgré des saisons difficiles et des critiques fréquentes, le capitaine Max Pacioretty et le gardien Carey Price entameront la prochaine campagne avec le Tricolore, selon l’ancien numéro 22.
« Il faudra les entourer », a conclu Bégin.