Le Journal de Montreal

TOUT LE MONDE Y GAGNE!

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Les camps pour clientèles à besoins particulie­rs sont de plus en plus nombreux, au Québec. L’Associatio­n des camps du Québec en dénombre 34, répartis sur l’ensemble du territoire québécois et qui sont tous certifiés par celle-ci.

Les camps spécialisé­s permettent aux enfants vivant avec une condition physique ou mentale ou encore avec un problème découlant de divers troubles (neurologiq­ues, anxieux, d’apprentiss­age, etc.) de séjourner en toute sécurité dans un environnem­ent adapté pour eux. Leur personnel est formé sur mesure pour les encadrer de façon optimale, le ratio y est réduit (un moniteur pour deux ou quatre enfants, par exemple), des soins spécialisé­s sont souvent disponible­s sur place et encore plus! Tout est pensé en fonction de leur condition. Un contexte idéal qui donne la chance aux participan­ts de vivre une expérience de vacances valorisant­e et de partager leur quotidien avec des enfants qui leur ressemblen­t! C’est également l’occasion pour la famille de s’offrir un répit en toute confiance.

TÉMOIGNAGE D’UNE MÈRE COMBLÉE

Julie Philippon, auteure, blogueuse (mamanbooh.com) et conférenci­ère, recommande les séjours en camps spécialisé­s à tous les parents d’enfants à besoins particulie­rs. Enseignant­e au primaire à la base, elle s’intéresse maintenant aux sujets rejoignant les familles avec un enfant vivant avec divers problèmes cognitifs ou comporteme­ntaux.

Elle-même mère d’une adolescent­e épileptiqu­e, dyspraxiqu­e et TDAH ainsi que d’un garçon lui aussi TDAH ayant le syndrome Gilles de la Tourette, Mme Philippon raconte que les camps ont longtemps été sa seule source de répit annuel. « Comme ils répondent aux besoins particulie­rs de ces enfants, ils représente­nt, pour bien des parents, le seul moment de l’année où ils ne s’inquiètent pas. Ces camps offrent un niveau de sécurité supplément­aire, et leur personnel est formé pour être en mesure d’intervenir lorsqu’il est nécessaire », assure-t-elle.

Mme Philippon dit y avoir recours chaque année depuis 6 ou 7 ans. Qu’ils soient destinés à un certain groupe d’âge, à une problémati­que particuliè­re ou qu’ils proposent une thématique familiale spéciale, les différents camps pour clientèles à besoins particulie­rs ont tous séduit Mme Philippon. Celle-ci n’a que des éloges pour ces séjours « d’où les enfants reviennent les yeux remplis d’étoiles et la tête pleine de souvenirs à raconter. Ils y vivent des expérience­s qui les sortent de leur quotidien dans un contexte où ils sont moins marginalis­és, donc plus heureux. »

Elle ajoute que les camps spécialisé­s font preuve d’une plus grande ouverture face aux demandes spéciales (par exemple, certains enfants doivent prendre un médicament avec de la compote de fruits plutôt qu’avec de l’eau). Ces petites attentions font toute la différence pour les enfants et pour leurs parents!

Vous pouvez consulter la liste des camps pour clientèles à besoins particulie­rs dans le guide Vacances en camps 2018, publié par l’Associatio­n des Camps du Québec / camps.qc.ca

Il est possible d’inscrire son enfant en intégratio­n dans un camp dit « ordinaire », à condition de s’y prendre tôt afin que le camp concerné puisse mettre en place les ressources nécessaire­s, notamment grâce à l’appui de l’ACQ. Une aide financière est disponible via le Programme d’assistance financière à l’accessibil­ité aux camps de vacances, du ministère de l’Éducation et de l’Enseigneme­nt supérieur du Québec. education.gouv.qc.ca

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