Sa vengeance pourrait lui valoir un an de prison
Le jeune homme aurait partagé des photos intimes sans consentement
Un Montréalais qui aurait partagé sans consentement des photos intimes de jeunes femmes qui ne voulaient plus rien savoir de lui fait maintenant face à la justice et risque plus d’un an de prison.
« Parle-moi sinon je vais envoyer tes photos », aurait écrit Jessy Dylan Lapointe à une jeune femme, avant de mettre ses menaces à exécution.
Lapointe, 21 ans, fait face à de graves accusations de possession et distribution de pornographie juvénile, d’extorsion, de leurre, ainsi que de publication non consensuelle d’une image intime sur deux victimes, dont l’une était mineure.
Ce dossier, qui a toutes les allures de vengeance pornographique, était de retour au palais de justice de Montréal cette semaine.
« Ce sont des accusations qui doivent être prises avec sérieux, a commenté l’avocat Michael Morena, en rappelant la présomption d’innocence de son client. C’est aussi difficile pour M. Lapointe qui n’est pas quelqu’un de criminalisé. »
MENACES
Tout aurait commencé en 2015, lorsque Lapointe aurait communiqué avec une fille de 16 ans via les réseaux sociaux, a appris Le Journal. À la suite de discussions de nature sexuelle, l’adolescente aurait envoyé quelques photos intimes d’elle à son interlocuteur.
La victime aurait ensuite arrêté de parler à Lapointe, ce qui n’aurait pas plu à ce dernier, qui a commencé à menacer sa victime.
Pour montrer qu’il était sérieux, il aurait mis ses menaces à exécution en envoyant une photo intime de l’adolescente à un ami Facebook de celle-ci.
Lapointe aurait ensuite récidi- vé deux ans plus tard avec une jeune femme différente.
Les deux se seraient vus une fois en personne, le 30 août 2017, mais la rencontre n’aurait pas duré plus d’une dizaine de minutes.
NUE
Mais Lapointe aurait ensuite commencé à se montrer menaçant, selon ce qu’a appris Le Journal.
Il aurait demandé à la victime des faveurs sexuelles ainsi que des photos d’elle nue. Ce qu’elle a fait.
Sauf que Lapointe en aurait voulu toujours plus. Comme la femme refusait, il aurait alors publié une des images sur son propre mur Facebook.
Lapointe, qui est libre en attendant son procès, reviendra à la cour en mai pour la suite des procédures.