La rectrice de l’Université Laval offre ses excuses
QUÉBEC | La rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, a présenté des excuses à l’ex-premier ministre Brian Mulroney, quelques jours après que des professeurs eurent voté contre un projet portant son nom.
Un vote auprès des professeurs de la Faculté de droit s’est conclu par un refus d’aller de l’avant pour un centre de recherche de droit international et transnational au nom de M. Mulroney, rapportait cette semaine La Presse.
La direction de l’Université a décidé de ne pas aller de l’avant avec le projet, bien que le vote n’était qu’à titre consultatif.
La rectrice Sophie D’Amours a signifié qu’elle « trouve inacceptable » que des membres de la communauté universitaire aient dévoilé ces discussions sur la place publique.
« Nous présentons [...] nos excuses à monsieur Mulroney, ses proches et toute personne qui [aurait] pu percevoir que l’Université Laval ne souhaitait pas honorer les accomplissements politiques et historiques de ce dernier », a indiqué la rectrice.
« PROJET D’ENVERGURE »
L’Université Laval a également promis de réaliser « un projet d’envergure qui témoignera du caractère exceptionnel » de la carrière de M. Mulroney. La nature d’un éventuel projet n’a toutefois pas été évoquée.
Mme D’Amours a qualifié M. Mulroney de l’« un [des] plus illustres » diplômés de la Faculté de droit de l’Université Laval, où il a obtenu son diplôme en 1964. Celui qui a été premier ministre du Canada de 1984 à 1993 s’est également vu décerner un doctorat honoris causa par l’université en 2007.
« Il a toujours été très impliqué dans le soutien de notre université, et nous lui en sommes des plus reconnaissants », a signifié la rectrice.
500 000 $
Brian Mulroney et son défunt ami Bernard Roy s’étaient engagés à amasser près de 500 000 $ pour offrir des bourses aux étudiants de la Faculté de droit de l’UL, qu’ils ont tous deux fréquentée. L’Université aurait ensuite proposé à l’ancien premier ministre de créer un centre de recherche en son nom.
M. Mulroney indiquait à La Presse qu’il n’avait « jamais donné son approbation pour une telle initiative ». Il soutenait vouloir se consacrer entièrement à l’institut sur la gouvernance qui portera son nom à l’Université St. Francis Xavier, en Nouvelle-Écosse, qu’il a fréquentée avant d’étudier à l’Université Laval.
Cet institut, qui dispose d’une enveloppe de 60 M$, devrait être inauguré en 2019.