Rattrapé par le passé
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la semaine de relâche parlementaire n’a pas été de tout repos dans le camp néo-démocrate. Son chef a dû faire face à un barrage de questions concernant sa présence par le passé à des rassemblements en compagnie d’éléments sikhs radicaux.
Jagmeet Singh, de confession sikhe, s’est défendu d’appuyer le terrorisme et la violence sur toutes les tribunes cette semaine, dans la foulée des révélations du Globe and Mail quant à sa présence – filmée – à des événements liés à l’indépendance sikhe, souvent associée au terrorisme et à l’extrémisme.
Le temps dira s’il a réussi ou non à rassurer les électeurs.
Plusieurs n’ont pas manqué de pointer le manque de clarté de certaines réponses du chef du NPD, ou encore l’ambiguïté de quelques-unes de ses positions. Chose certaine, parions que cette très délicate question reviendra hanter celui qui aspire à devenir premier ministre.
MARTINE OUELLET
Comment expliquer que le Bloc québécois soit en chute libre dans les intentions de vote au point de risquer d’être éradiqué, selon un récent sondage ? Par le « négatif présent dans les médias », a déclaré le porte-parole de la chef Martine Ouellet. Pas par la crise qui déchire le parti ni la démission des 70 % de son caucus ni les appels publics à sa démission. L’argument « c’est la faute aux médias » est non seulement sans fondement, mais carrément absurde.
JULIE PAYETTE
La gouverneure générale Julie Payette a accueilli en grande pompe le roi et la reine de Belgique au début de la semaine. Mais l’équipe responsable des festivités à Rideau Hall a évité de justesse la bourde diplomatique en retirant un drapeau allemand qu’on avait confondu avec un drapeau belge. Les royaux n’ont pas vu les drapeaux, mais les journalistes belges les accompagnant, oui. On en a ri jusqu’en Belgique, et un employé de la gouverneure générale a dû passer un sale quart d’heure.
MÉLANIE JOLY
La ministre du Patrimoine Mélanie Joly a haussé le ton face aux géants du web. « Menace » à notre culture et « préoccupants » ; ils ne « reconnaissent pas leurs responsabilités », a indiqué l’élue montréalaise. Pour un gouvernement accusé jusqu’ici de complaisance envers les Netflix de ce monde, c’est tout un changement de ton. Reste à voir si quelque chose de concret suivra.