Blessée à une semaine des Jeux
Après quatre années au cours desquelles la malchance s’est acharnée sur elle, Christine Girard se sentait enfin prête à livrer la performance de sa vie aux Jeux olympiques de Londres lorsqu’elle s’est blessée gravement à l’épaule une semaine avant.
Pendant toute la semaine précédant les Jeux de 2012, elle n’a pas pu s’entraîner. Elle n’avait levé aucun poids, ce qui est très inhabituel. Elle ne savait pas du tout si son épaule allait tenir pendant la compétition la plus importante de sa vie.
« C’est là que les quatre années difficiles m’ont aidée. Il n’y a rien qui n’arrive pour rien et là, je me suis dit que sans mes quatre années très difficiles, je n’aurais pas bien réagi à une blessure aussi importante à une semaine des Jeux. Je me disais que c’était impossible d’abandonner. Pas maintenant, pas après tout ça », dit-elle.
DIÈTE EXTRÊME
Après les Jeux de Pékin, où elle compétitionnait chez les 63 kilos, Christine Girard a fait quelques compétitions chez les 69 kilos. Mais elle s’était toujours dit qu’elle reviendrait chez les 63 kilos pour Londres afin d’augmenter ses chances de réussite.
Or, pour y arriver, elle a dû faire des diètes extrêmes. Les jours précédant les compétitions, elle pouvait devoir perdre jusqu’à 10 livres en trois jours.
« Tout ce que font les athlètes de haut niveau n’est pas toujours bon pour la santé, même si on croit l’inverse. Nous sommes souvent trop intenses, à la limite du surhumain », écrit-elle.
Elle croit que son histoire va beaucoup plus loin que le sport ou le dopage. « Mon livre, c’est l’histoire de la vie. Savoir se relever chaque fois qu’on a une difficulté. J’espère que ça permettra aux jeunes de persévérer et réaliser leurs rêves », a-t-elle dit.