L’Ontario ne veut pas du projet d’alliance de la CAQ
L’initiative de Legault a déjà du plomb dans l’aile
Le projet de François Legault de créer une « alliance énergétique » avec l’Ontario et les provinces de l’Atlantique a déjà du plomb dans l’aile, quelques heures après son dévoilement.
Pour remplir les coffres du gouvernement, la Coalition avenir Québec (CAQ) veut qu’Hydro-Québec remporte plus de contrats lucratifs comme celui qu’elle a obtenu récemment dans le Massachusetts. Le projet Northern Pass doit alimenter en électricité québécoise cet État de la côte est de la Nouvelle-Angleterre et rapporter plus de 10 milliards $ sur 20 ans à la société d’État.
Le chef de la CAQ propose de former une « alliance énergétique » avec l’Ontario et les provinces de l’Atlantique.
« En misant sur cette alliance, le Québec pourrait tirer profit de la construction de nouvelles lignes de transmission vers l’Ontario, le nord-est des États-Unis, voire même le Midwest », a affirmé François Legault lors d’une allocution devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) hier midi.
« J’ai l’intention de lancer des discussions pour forger une alliance énergétique avec l’Ontario et les provinces atlantiques », a dit l’ancien ministre du Parti québécois, qualifiant le Québec d’« immense batterie d’énergie propre dans le nord-est de l’Amérique ».
UN HIC
Le hic? C’est que la première ministre libérale de l’Ontario, Kathleen Wynne, et le Parti conservateur de la province ont déjà annoncé qu’ils ne veulent pas acheter davantage d’électricité québécoise, du moins à court et moyen terme.
Cela ne décourage pas M. Legault. « Il y a un problème de compétitivité des entreprises ontariennes, en raison des tarifs d’électricité très élevés en Ontario. Je prends pour acquis que je vais réussir à convaincre [le prochain gouvernement ontarien]. Sinon, il y a les provinces maritimes et le Nord-Est américain. »
Il a aussi écarté toute « clause Bombardier » comme celle proposée par Québec solidaire hier. La formation souhaite forcer les entreprises qui reçoivent une aide financière de l’État à rémunérer leurs hauts dirigeants au maximum 30 fois plus que leur plus bas salarié. Les entreprises ne recevant pas le soutien de l’État n’y seraient pas soumises.
« LE QUÉBEC POURRAIT TIRER PROFIT DE LA CONSTRUCTION DE NOUVELLES LIGNES DE TRANSMISSION» – François Legault