Truc payant pour les travailleurs autonomes
On trouve près de 600 000 travailleurs autonomes au Québec. Presque toutes les professions et les corps de métier y sont représentés.
Il y a des agriculteurs, des coiffeurs, des mécaniciens, des électriciens, des plombiers, des menuisiers, des photographes, des conseillers, des architectes, des avocats, des notaires, des ingénieurs, des comptables… et des consultants en tous genres. C’est chez les travailleurs de 55 ans et plus qu’on trouve le plus d’autonomes. 25 % de ce groupe d’âge le sont.
La gestion budgétaire et financière des travailleurs autonomes est souvent un véritable casse-tête. Même pour les déclarations d’impôt, c’est difficile de s’y retrouver. Savoir ce qui est déductible, amortissable ou ce qui constitue une dépense acceptable ou non est tout un défi. C’est pour cela qu’on a tout intérêt à se fier à un comptable professionnel plutôt qu’aux logiciels bon marché disponibles en ligne. Ce ne sont pas ces logiciels qui vont vous parler en long et en large de la technique de « la mise à part de l’argent ».
COMMENT DÉDUIRE LES INTÉRÊTS DE SON HYPOTHÈQUE ?
Cette technique bien connue en planification financière permet de rendre déductibles les intérêts de l’emprunt hypothécaire, et ce, même si vous n’avez pas une bâtisse commerciale ou de locataire. Je vous explique.
La MAPA (mise à part de l’argent) est destinée aux travailleurs autonomes qui n’ont PAS INCORPORÉ leurs activités professionnelles. Il est très important d’isoler les dépenses personnelles de celles liées à la gestion des affaires. Deux comptes bancaires distincts sont nécessaires.
Dans un bulletin du Centre québécois de formation en fiscalité (CQFF)* publié en 2017, on recommandera d’utiliser une marge de crédit garantie par une hypothèque sur sa résidence de type « dollar pour dollar » et d’y fondre tous ses emprunts, y compris le prêt automobile.
À chaque entrée d’argent, on dirigera les revenus bruts de contrats, locations ou honoraires dans le compte destiné aux paiements des dépenses personnelles. Quant aux dépenses professionnelles, elles seront financées par la marge de crédit ou hypothécaire.
Progressivement, les travailleurs autonomes peuvent transformer 100 % des dettes dont les intérêts sont non déductibles, en dettes à intérêts déductibles. Concrètement, une hypothèque de 300 000 $ à 5 % amortie sur 25 ans occasionne au total plus de 225 000 $ d’intérêts. En rendant ce montant déductible, le travailleur pourra économiser près de 100 000 $ en impôt !
*Téléchargez le document explicatif du CQFF : urlz.fr/6I23