Alexandre Taillefer se lance dans le « Big Data »
Il veut conquérir le monde grâce aux algorithmes
Le patron de XPND Capital Alexandre Taillefer achète 30 % de la montréalaise Direxyon qui a inventé un « superlogiciel » permettant aux grandes entreprises de mieux gérer leurs infrastructures.
« Pour moi, c’est un diamant qui avait besoin de se raffiner, cette entreprise-là. On avait un diamant brut. On est en train de le polir », dit Alexandre Taillefer au Journal. Déjà, l’ex-dragon a changé le nom et le PDG de la PME qu’il détient à 30 %. Le montant de son investissement reste privé.
En gros, le logiciel développé par Direxyon fait des milliards de calculs. Ensuite, il dit aux sociétés comme Hydro-Québec, aux villes ou aux grandes entreprises où investir temps et argent pour garder leur réseau en bonne condition. Au cours des 15 prochaines années, plus de 60 000 milliards$ seront investis dans les infrastructures dans le monde, s’enthousiasme le fondateur de Direxyon Pierre Vigneault, citant une étude de Mackenzie. « C’est un énorme marché », ajoute Alexandre Taillefer.
Pour l’instant, Direxyon a des clients au Canada, aux États-Unis et en France. Elle fera bientôt son arrivée en République tchèque. Elle a aussi l’oeil sur l’Asie.
EMBAUCHES À VENIR
Même si elle a doublé son nombre d’employés l’an dernier pour passer de 25 à 50 personnes, Direxyon en aura encore besoin d’une bonne dizaine cette année. Financiers, informaticiens, développeurs et ingénieurs sont dans la mire de M. Vigneault.
Alexandre Taillefer tient à ce que l’expertise québécoise de Direxyon reste à des intérêts d’ici. « Il faut éviter de vendre nos algorithmes à des entreprises internationales et nous-mêmes être capables de les exploiter », insiste-t-il.
Ne demandez pas à Pierre Vigneault s’il pense vendre aux Chinois pour propulser sa croissance. « Pas besoin de voir nos connaissances s’envoler en 30 secondes. On a travaillé tellement fort. Ça reste ici, c’est pour nous autres, à Montréal », conclut-il.