Un festival plus gros que prévu
Le Grand Montréal Comédie Fest vient de s’associer à Vidéotron
Créé l’automne dernier en réaction au scandale sur Gilbert Rozon, le Grand Montréal Comédie Fest sera plus important que ne l’avaient envisagé ses organisateurs. Avec deux partenaires majeurs dans l’aventure, Desjardins et Vidéotron, le festival a maintenant les moyens de ses ambitions.
Depuis des semaines, l’équipe du Grand Montréal Comédie Fest marchait sur des oeufs en parlant de la programmation de sa première édition, qui se tiendra cet été du 1er au 15 juillet. L’organisation attendait toujours de trouver un 2e partenaire majeur pour l’aider à boucler son budget.
Ce partenaire est arrivé ces derniers jours : Vidéotron. Les négociations de Québecor pour acheter Juste pour rire ayant achoppé – la compagnie a finalement été vendue aux Américains ICM Partners –, Vidéotron a décidé de jeter son dévolu sur le nouveau festival d’humour.
Au bout du fil, l’humoriste Martin Petit mentionne que ce nouveau partenariat permettra à l’organisation du festival de plancher activement sur la finalisation de sa programmation.
« Je suis dans mon bureau avec un tableau sur lequel il y a toutes les dates de spectacles et les idées, dit-il. J’ai une dizaine d’humoristes qui vont venir cette semaine et qui vont nourrir le tableau. C’est là que le fun commence. »
PAS DE SPECTACLES À TVA
Avec cette nouvelle entente, il ne faut toutefois pas s’attendre à voir des spectacles du Grand Montréal Comédie Fest à TVA cet automne, indique Martin Petit.
« Je ne pense pas que c’est réaliste. On est en train d’élaborer une forme de diffusion. Mais ce qu’on n’aimait pas avec l’ancien modèle [des galas Juste pour rire], c’est que les humoristes étaient obligés de passer à la télé. Il y en a plusieurs qui ne venaient pas à cause de ça. Nous, on veut donner le choix aux gens. »
Juste pour rire étant désormais une compagnie américaine, Martin Petit reconnaît que le Grand Montréal Comédie Fest prend tout à coup plus d’importance que prévu. « C’est définitivement plus gros que ce qu’on pensait, dit-il. On n’est pas en train de se comparer à personne. Mais la première édition de Juste pour rire, historiquement, c’était un weekend, il y a 36 ans. Nous, ça va durer deux semaines. On est un peu fous, je dois l’avouer. Mais l’industrie a changé. Elle roule 12 mois par année. »