Comment cela a pu aider Trump à être élu
AFP | Un de ces questionnaires largement partagés sur Facebook et d’autres réseaux sociaux demandant des questions comme « quel Pokémon es-tu ? » ou « quels sont tes mots préférés ? » était destiné à aider Donald Trump à se faire élire président des États-Unis.
Ce test de personnalité demandait au participant s’il était expansif, vindicatif, inquiet, bavard, s’il menait ses projets à leur terme ou s’il était intéressé par l’art.
Quelque 320 000 personnes ont répondu au questionnaire, conçu par un employé de la société Cambridge Analytica, fondée par des conservateurs américains, notamment Steve Bannon, qui deviendra un très proche conseiller de Donald Trump, avant d’être limogé.
Parce que le test circulait sur Facebook, il a glané beaucoup plus d’informations que celles fournies par ceux qui y ont participé volontairement. En 2015, ce genre d’application pouvait récupérer non seulement les informations des participants, mais aussi celles de tous leurs « amis ».
Facebook dit avoir réduit l’accès de ce genre d’application aux données des « amis » des participants. Mais cette faille dans son système a permis de collecter les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs.
Cambridge Analytica les a utilisées à des fins de profilage électoral, créant une base de données qui a permis à l’équipe de campagne de Donald Trump d’en savoir plus que personne n’a probablement jamais su sur les utilisateurs de Facebook et de concevoir des messages électoraux.