Un ingénieur impliqué dans la collusion à Laval radié 11 mois
Un ingénieur et ex-cadre de CIMA+ a été radié pour 11 mois en raison de son implication dans le système de partage des contrats publics à Laval dans les années 2000.
Michel Lavoie avait plaidé coupable en novembre devant l’Ordre des ingénieurs (OIQ) d’avoir « fait défaut de s’acquitter de ses obligations professionnelles », d’avoir « manqué d’intégrité » et d’avoir « omis de sauvegarder son indépendance professionnelle et d’éviter toute situation dans laquelle il serait en conflit d’intérêts ».
M. Lavoie dirigeait entre 2008 et 2013 le service du génie d’infrastructure du bureau lavallois de la compagnie CIMA+.
APPELS D’OFFRES TRUQUÉS
Comme l’a révélé la commission Charbonneau, un système collusionnaire était en place à Laval entre 2002 et 2009, et neuf entreprises d’ingénierie, dont CIMA+, se partageaient les contrats de la Ville.
« Ce système […] permettait de répartir les contrats entre les diverses firmes d’ingénierie et de contourner le processus d’appel d’offres », indique la décision du conseil de discipline de l’OIQ.
Selon la décision, M. Lavoie a communiqué à plusieurs reprises avec les autres compagnies impliquées pour s’assurer que la firme choisie à l’avance par Laval remportait bien l’appel d’offres.
La période d’implication de l’ingénieur se limite toutefois à 2008 et 2009, et il a pleinement collaboré à l’enquête du syndic de l’Ordre, précise le conseil de discipline.
Ces facteurs atténuants expliquent pourquoi une radiation de 11 mois est jugée raisonnable par le conseil de discipline.
Le responsable des affaires juridiques de la firme CIMA+, pour laquelle M. Lavoie travaille toujours, n’a pas rendu nos appels.