Les fuites de l’appel Trump-Poutine font des vagues à Washington
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a défendu hier son échange controversé avec son homologue russe Vladimir Poutine, sur fond de fuites embarrassantes selon lesquelles ses conseillers auraient tenté, en vain, de le dissuader de féliciter l’homme fort du Kremlin pour sa réélection.
Si le compte rendu diffusé par la Maison-Blanche d’un appel avec Emmanuel Macron évoque la nécessité de réclamer des comptes à la Russie sur l’empoisonnement de l’ex-espion Sergueï Skripal, Donald Trump a opté, lui, sur Twitter, pour une tonalité complètement différente.
Dans un double tweet d’où transpire son exaspération, il ne mentionne à aucun moment cette affaire sensible sur laquelle Londres – proche allié de Washington – est monté en première ligne, mais insiste sur le fait que de bonnes relations avec Moscou peuvent être fructueuses sur nombre de dossiers internationaux.
Soulignant que son prédécesseur démocrate Barack Obama avait, lui aussi, appelé M. Poutine après sa réélection (en 2012), M. Trump accuse les médias « fake news » de vouloir le pousser à « fustiger » M. Poutine.
SCRUTÉE À LA LOUPE
L’attitude de Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine est scrutée à la loupe depuis son arrivée au pouvoir, sur fond d’enquête du procureur spécial Robert Mueller qui tente de déterminer s’il y a eu collusion entre Moscou et l’équipe du magnat de l’immobilier durant la campagne.
Au lendemain de cet échange, la Maison-Blanche tentait d’identifier l’auteur d’une fuite embarrassante.
Selon le Washington Post, le président américain a congratulé par téléphone son homologue russe en dépit des mises en garde de ses conseillers, y compris d’une note indiquant explicitement, en lettres capitales, « NE PAS FÉLICITER ».