Le Journal de Montreal

Au moins un mort et un disparu chez les salariés

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AIN ISSA | (AFP) Un salarié de Lafarge en Syrie a été tué et un autre est toujours porté disparu, selon des sources concordant­es, alors que le cimentier français est dans la tourmente, accusé d’avoir financé « le terrorisme » et mis en danger ses salariés entre 2011 et 2014.

En 2013, Yassin Ismaïl, employé depuis 2009 à l’usine de Jalabiya, en Syrie, a été « arrêté par des djihadiste­s » de l’État islamique, qui « l’ont exécuté après plusieurs mois de captivité », ont indiqué plusieurs membres de sa famille. Son enlèvement et sa mort ont été confirmés par trois de ses collègues chez Lafarge.

À ALEP

En 2013 également, un autre salarié de Lafarge, Abdoul al-Homada, a disparu à Alep, à 150 km à l’ouest de l’usine, alors qu’il venait y chercher son salaire, versé par Lafarge dans une banque locale, selon quatre de ses collègues de l’époque. Pour plusieurs d’entre eux, il a très probableme­nt été tué depuis.

Rappelons que GBL, un holding contrôlé par les familles Frère et Desmarais, est le deuxième actionnair­e en importance de Lafarge (qui a fusionné avec le suisse Holcim en 2015), avec 9,4 % du capital. Paul Desmarais Jr siège au conseil de Lafarge depuis 2008. LafargeHol­cim possède plusieurs cimenterie­s en Amérique du Nord dont une à Saint-Constant près de Montréal.

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