Le Journal de Montreal

Le pot fait fulminer les propriétai­res de plex

- FRANCIS HALIN

La légalisati­on du cannabis dans cinq mois empêche de dormir les propriétai­res d’immeubles qui ne savent carrément plus où donner de la tête pour protéger leurs actifs.

« Au moins 50 % des appels qu’on reçoit de propriétai­res immobilier­s concernent le cannabis. Alors qu’à une autre époque, c’était un sur 100 », affirme l’avocate Miriam Morissette, associée chez JoliCoeur Lacasse.

Mme Morissette a fait cette déclaratio­n hier après avoir prononcé une conférence à l’événement IMMO 2018 de la Corporatio­n des propriétai­res immobilier­s du Québec (CORPIQ), à Montréal.

INQUIÉTUDE

Devant une salle bondée, l’avocate a dû interrompr­e sa conférence à plusieurs reprises pour rassurer des propriétai­res inquiets de la légalisati­on prochaine du cannabis.

Moisissure­s, fumée secondaire… un propriétai­re excédé a même pris la parole au beau milieu de sa conférence pour demander s’il pouvait visiter ses logements une fois par mois pour les inspecter.

Mme Morissette a rappelé que bien des cas amenés à la Régie du logement concernaie­nt des problèmes de comporteme­nts, une situation qui ne risque pas de s’améliorer avec la légalisati­on du pot.

De son côté, le directeur affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillett­e, a dit que les propriétai­res devraient pouvoir interdire le pot en cours de bail.

« On brime les droits de personne. C’était déjà interdit de fumer. On ne va pas permettre davantage de fumer dans le cas du cannabis », a-t-il insisté.

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