Grief des joueurs contre la LCF
AGENCE QMI | L’Association des joueurs de la Ligue canadienne de football a déposé un grief contre les clubs et la direction du circuit pour ne pas avoir protégé suffisamment les athlètes contre des blessures, notamment les commotions cérébrales.
Dans une lettre publiée hier, l’Association soutient que la ligue et les équipes ont fait preuve de « négligence » et ont « manqué à leurs obligations envers les joueurs ». Ils ont « continué à faillir à implanter des règles, des politiques, des procédures et des protocoles pour protéger les joueurs contre des blessures », a écrit l’Association dans cette lettre signée par son directeur Brian Ramsay. Il a ajouté que les équipes « ont échoué de s’assurer que les joueurs blessés étaient complètement rétablis ».
BLESSURES À LONG TERME GRAVES
Selon lui, les équipes et la ligue devaient savoir que leur échec à protéger, avertir et informer les joueurs a entraîné des blessures à long terme graves.
Par conséquent, Ramsay soutient que les équipes et la LCF ont violé la convention collective, les chartes des droits de la personne des différentes provinces où évoluent les clubs, ainsi que les législations provinciales concernant la santé et la sécurité au travail.
Il demande donc le recours à un arbitre afin de dédommager tous les joueurs lésés, qu’ils soient actifs ou à la retraite.
Ce grief survient une semaine après que la Cour suprême eut refusé d’entendre la cause de l’ex-joueur Arland Bruce III. Cet ancien receveur étoile, qui a joué une saison pour les Alouettes, soutenait que les Lions de la Colombie-Britannique et la LCF l’avaient laissé jouer malgré une commotion, en 2013. Bruce voulait être dédommagé parce qu’il disait souffrir de dommages permanents liés à cette commotion. Les tribunaux ont mentionné que la fixation de ce type de dédommagements n’était pas du ressort de la cour et qu’il devait être résolu dans le cadre de la convention collective de la LCF.