« Lewis Hamilton rejoindra Fangio »
Il suffit d’écouter le champion. Ou plutôt de le voir. L’assurance sereine qu’il a affichée lors de ses deux conférences de presse à Barcelone lors des tests hivernaux dit presque autant que la démonstration offerte par son équipe en piste. Lewis Hamilton est sûr de lui. C’est un fait. Mais il l’est encore plus maintenant qu’il a piloté la W09. La Flèche d’argent de l’année se présente en favorite évidente de ce championnat. Et ce n’est pas son équipier, Valtteri Bottas, qu’il a d’une phrase placé déjà sous l’éteignoir, qui va empêcher l’Anglais de briller, dans la quête de sa cinquième étoile. Derrière, même si Red Bull impressionne et que Sebastian Vettel a faim de renouer avec la couronne, il n’est pas certain que les deux écuries puissent contrer cette impression que dégage Hamilton sur sa Mercedes. L’Anglais devrait rejoindre en fin d’année Fangio au palmarès en accrochant un cinquième titre.
Une surprise (agréable) ?
L’écurie Renault. La monoplace jaune revient de loin. Mais elle revient vite. Et pas seulement par ses échappements soufflés si criants. Les troupes d’Enstone, musclées par le constructeur français, ont retrouvé des couleurs et une partie du talent qui avait permis de construire les R 25 ou R 26 (championnes du monde) ou les E 20 et E 21 (victorieuses en 2012 et 2013). Aux mains de Sainz et de Hülkenberg, la Renault a montré qu’elle pouvait se mêler à la bataille derrière les trois gros. À condition de régler ses problèmes de fiabilité et d’avoir un moteur enfin performant.
Une déception ?
L’écurie britannique Williams paraît s’être fourvoyée encore une fois dans le dessin de sa monoplace, qui souffre d’un cruel manque d’adhérence.
Quel genre de saison connaîtra Lance Stroll ?
Retrouvera-t-on le pilote capable de voler sous la pluie comme à Monza l’an dernier ? Celui qui a réussi à ne pas commettre d’erreur à Bakou pour s’offrir le podium ? Sa fin de saison 2017 ne plaide pas en faveur du Canadien, qui semblait totalement perdu. L’arrivée de Sergey Sirotkin, débutant, ne va pas aider l’équipe, en cruel manque de repères techniques à retrouver la voie de la victoire.
Voyez-vous un pilote du plateau remporter la première victoire de sa carrière en F1 ?
La Haas de l’année paraît bien née. Les Pirelli vont offrir à nouveau la possibilité de choisir sa stratégie. Avec un peu de réussite et des pneus qui se dégradent, Romain Grosjean, très tendre avec ses gommes, pourrait enfin, à 32 ans, connaître sa première victoire après ses dix podiums.