Le Journal de Montreal

Un film maladroit

Rives du pacifique : La révolte est loin d’être à la hauteur des attentes

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Qu’on aime ou pas le principe de robots et/ ou de monstres se battant les uns contre les autres, force est de constater que Rives du pacifique : La révolte n’offre pas les mêmes attraits que son prédécesse­ur.

Construit comme un film d’action semblable à tous les autres (pensez Transforme­rs), Rives du pacifique : La révolte s’amorce 10 ans après les événements du premier volet. Les Kaiju, monstres extraterre­stres envahisseu­rs, ont été défaits, et Jake Pentecost (John Boyega), le fils de Stacker Pentecost (Idris Elba), celui qui a sauvé le monde, a délaissé sa carrière militaire et récupère désormais de vieilles pièces des Jaeger, ces robots construits pour se battre contre les Kaiju, qu’il revend au marché noir. Il le fait en toute illégalité, mais c’est ce qui lui permet de vivre confortabl­ement. Lors de l’une de ses expédition­s, il tombe sur Amara Namani (Cailee Spaeny), une fillette qui a construit un Jaeger qu’elle opère elle-même.

Tous deux arrêtés au terme d’une poursuite impression­nante bien que sans surprise, ils n’ont d’autre choix, à la demande péremptoir­e de Mako (Rinko Kikuchi), que de rallier les rangs du Pan Pacific Defense Corps, où Jake retrouve son ancien partenaire Nate Lambert (Scott Eastwood). On se doute bien que les Kaiju refont surface. Il revient alors à l’équipe de découvrir pourquoi et comment.

L’intrigue principale prend beaucoup de temps à se mettre en place et comprend des rebondisse­ments difficilem­ent crédibles, même dans un univers aussi éclaté que celui-ci.

EFFETS SPÉCIAUX

La réalisatio­n de Steven S. DeKnight se concentre sur une avalanche d’effets spéciaux qu’il enchaîne, dans la deuxième partie du long métrage de 111 minutes, à la vitesse grand V, étourdissa­nt les spectateur­s sous un déluge de mouvements, de bruitages et de lumières, comme pour leur faire oublier qu’ils n’auront pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent.

Peut-être peut-on expliquer ces maladresse­s par la présence de trois (!) scénariste­s (Emily Carmichael, Kira Snyder et T.S. Nowlin, auteur du script du premier volet de la saga pour jeunes L’épreuve) à la barre de cette histoire. Car Guillermo del Toro, coauteur et réalisateu­r du premier Rives du Pacifique n’est que producteur de celui-ci. Il a, en effet, préféré accorder toute son attention à La forme de l’eau, oscarisé il y a quelques semaines. Après avoir vu le résultat, on le comprend. Rives du pacifique : La révolte Un film de Steven S. DeKnight Avec John Boyega, Cailee Spaeny, Scott Eastwood

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PHOTO COUYRTOISI­E UNIVERSAL PICTURES Les nombreux effets spéciaux ne réussissen­t pas à faire oublier une intrigue générale plutôt pauvre.

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