DISCUSSIONS CORSÉES AVEC LA VOIE MARITIME
L’ouverture cette semaine de la voie maritime du Saint-Laurent ne facilite pas la tâche du constructeur.
Pour essayer de finir le pont à temps, le constructeur veut changer sa méthode de construction, mais la voie maritime a accueilli son plan A avec une « fin de non-recevoir », inquiète pour la sécurité des bateaux.
Le Groupe Signature sur le Saint-Laurent (SSL) prévoyait d’abord installer les 15 sections du pont suspendu au-dessus de l’« autoroute bleue » à partir du pylône central, côté Montréal par rapport à la voie maritime. Une grue mobile accrochée au tablier du pont lui permet de le faire sans aucun appui dans l’eau.
Mais en décembre, le constructeur a décidé d’installer trois des 15 sections à partir de l’est, côté Rive-Sud, afin d’aller plus vite.
Pour hisser les sections de pont et les installer du côté est, le consortium doit toutefois construire trois tours temporaires. Selon les plans initiaux, l’une d’elles aurait eu les pieds dans l’eau du chenal.
« Ça ne donnait pas les moyens nécessaires pour éviter la possibilité d’un impact entre un bateau et la tour », dit Jean Aubry-Morin, vice-président de la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent.
Les deux parties négocient maintenant un plan B : aménager une jetée temporaire autour des tours pour éliminer toute possibilité qu’un navire les heurte. « Ça, c’est une option que la voie maritime est capable de considérer », dit Daniel Genest.
Une troisième possibilité serait de reculer les tours temporaires sur la terre ferme, mais cette solution compliquerait la tâche du consortium, qui devrait travailler en porte-à-faux, sans appui, pour installer les trois sections est du pont suspendu.
En travaillant des deux côtés à la fois, SSL espère terminer le pont suspendu pour la fin septembre.