Un projet de la RAMQ de 17,5 M$ redémarre enfin
QUÉBEC | L’entente de principe intervenue entre le gouvernement et ses 18 500 employés professionnels permettra à la RAMQ de mener à terme un projet informatique de près de 20 M$ lancé en 2015 et qui aurait déjà dû être complété depuis un an.
Le passage des données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) vers l’infonuagique devait se terminer en mars 2017, mais la lenteur des négociations entre Québec et le Syndicat des professionnels du gouvernement (SPGQ) a retardé l’aboutissement du projet.
Bien que la première phase du chantier informatique de 17,5 millions de dollars, pour l’implantation du logiciel de la compagnie Oracle, ait bel et bien été livrée dans les temps, c’est le transfert des données vers le nouveau système qui tardait.
« Le second [volet] nécessite deux jours consécutifs pour assurer le transfert des informations. Ces deux jours doivent être réalisés en dehors des heures ouvrables afin de protéger les niveaux de services », explique la porte-parole de la régie Caroline Dupont, soulignant que les moyens de pression du SPGQ rendaient le tout impossible.
« Aucune prestation de travail en temps régulier ou en temps supplémentaire ne pouvait être fournie au cours des plages de grève [soit entre 17 h 31 et 7 h 29 ainsi que tous les samedis et dimanches], il était donc impossible de réaliser ces deux jours sans perturber les services aux citoyens. »
PAS DE NOUVEL ÉCHÉANCIER
Maintenant que la convention collective sera signée, une première depuis mars 2015, la RAMQ pourra finalement procéder à la conversion de ses données vers le nouveau système. Aucun nouvel échéancier n’est toutefois établi. « Le tout est réévalué considérant la fin de la période de grève », se contente de dire la porte-parole de la RAMQ.
Le projet « Évolution Oracle » avait déjà fait jaser par le passé alors que la régie avait accordé le contrat à la compagnie sans même lancer d’appel d’offres. L’organisme avait admis à notre bureau d’enquête s’être placé dans une situation où il n’avait d’autre choix que d’accorder ce contrat de gré à gré.
La RAMQ expliquait qu’après deux décennies de travail avec les logiciels Oracle, elle était tellement dépendante de ces produits qu’il lui coûterait près de 50 millions de dollars supplémentaires pour implanter les solutions d’un autre fournisseur.