75 M$ pour décontaminer des sols montréalais
Montréal recevra 75 millions de dollars d’ici quatre ans du gouvernement du Québec pour décontaminer ses sols dégradés, en misant sur ceux qui favoriseront l’habitation sociale et l’industrie.
La métropole pourra réhabiliter les terrains contaminés de son choix, qu’ils soient municipaux ou non. Pour l’instant, aucun projet particulier n’a été annoncé.
« On est en train de finaliser le programme. Des annonces vont suivre parce que la demande est très forte », a assuré le responsable de l’environnement au comité exécutif Jean-François Parenteau.
Il cite en exemple les terrains du boulevard Gaétan-Laberge dans Verdun, voués au développement de logements sociaux, qui pourraient recevoir un financement.
La Ville a détecté il y a deux semaines la présence de contaminants sur le site qui accueillait autrefois un dépotoir.
DES TERRAINS À CHOISIR
Puisque les opérations de décontamination sont coûteuses, la mairesse Valérie Plante a reconnu que des choix devront être faits.
Cette dernière veut éviter que des cas comme le déménagement de la brasserie Molson à Longueuil se produisent de nouveau. « La Molson avait un échéancier court. [Les terrains] qu’on avait à leur proposer demandait de l’argent pour décontaminer et du temps », a-telle expliqué.
Les espaces réhabilités pourraient aussi servir à des projets d’écoles, de centres communautaires ou des espaces verts. La Ville est prête à financer jusqu’à 75 % de la décontamination des terrains privés.
« On pourra redonner vie à des terrains qu’on croyait oubliés à jamais », a indiqué la ministre de l’Environnement Isabelle Melançon.
Selon la ministre, le gouvernement a décidé de subventionner la métropole en particulier parce qu’elle abrite environ 20 % des sols inscrits au répertoire des terrains contaminés.
En avril 2017, Québec avait annoncé un financement de 120 M$ sur cinq ans pour décontaminer les terrains gouvernementaux, et 55 M$ pour les municipalités qui souhaitent réhabiliter leurs sols dégradés.