Une société d’ici dans la cour des grands
Elle s’associe avec la multinationale des Pays-Bas Philips valorisée à 44 G$
La PME québécoise Technologies innovatrices d’imagerie inc. frappe un grand coup en mettant sa technologie Reacts au profit du géant Philips, pour diffuser des échographies sur des appareils intelligents.
« On est assez fier d’avoir une compagnie montréalaise qui fournit [l’appareil] Lumify de Philips, ça fait quand même un petit velours », s’enthousiasme le fondateur et chef de la direction de Technologies innovatrices d’imagerie inc. (TII) et créateur de Reacts Yanick Beaulieu.
En gros, la technologie développée par Reacts sera intégrée à l’appareil de Philips. Elle permettra de connecter les praticiens pour qu’ils puissent superviser à distance les examens échographiques.
ENTREPRENEUR EN SÉRIE
Yanick Beaulieu n’en est pas à ses premières armes en affaires. Il a déjà fondé et vendu deux entreprises à la montréalaise CAE Santé.
L’homme se consacre toujours à la médecine parce qu’il juge important d’entretenir un contact avec ses patients.
Même s’il pourrait embaucher une bonne vingtaine de personnes demain matin, M. Beaulieu espère en attirer tout au plus dix sous son giron cette année pour respecter son cycle de croissance.
Sa PME est déjà présente dans les coins les plus reculés du monde. Depuis deux ans, Médecins sans frontières s’en sert en Afrique, notamment au Niger, mais elle est aussi utilisée en Irak et en Jordanie.
« Pour moi, ce n’est pas qu’un projet d’affaires, on a un genre de “mission”, entre guillemets, sans vouloir faire mère Teresa », lance-t-il en clin d’oeil. M. Beaulieu insiste : pas question pour lui de laisser filer sa boîte à des intérêts étrangers qui ne penseront qu’à l’argent.
Au pays, il se réjouit que les 75 000 médecins canadiens aient accès à sa plateforme grâce à son partenariat avec l’Association médicale canadienne conclu l’automne dernier.
Comme médecin, Yanick Beaulieu estime que ses collègues doivent d’abord servir les patients. « La population doit se dire que les médecins doivent aussi faire avancer le débat public », conclut-il.