Le Journal de Montreal

Revirement inespéré

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Eric Staal est dans une catégorie unique. La dernière fois qu’il a marqué plus de quarante buts dans une saison, c’était en 20082009 et le dernier joueur à avoir passé plus de neuf ans entre ses deux saisons de 40 buts est un dénommé Gordie Howe.

Dans le cas de Monsieur Hockey, il avait attendu 12 ans avant de réaliser l’exploit, soit entre la saison 1956-57 et 1968-69, toujours avec les Red Wings de Detroit.

Lorsque j’ai présenté cette statistiqu­e au directeur général du Wild, Chuck Fletcher, il était réellement impression­né.

« Oh wow ! Je ne connaissai­s pas cette statistiqu­e » s’est exclamé Fletcher dans une entrevue réalisée en marge de la réunion des directeurs généraux de la LNH.

Pour être honnête, le fait que Staal connaisse la deuxième meilleure saison de sa carrière comme buteur est tout simplement spectacula­ire, alors qu’après son passage avec les Rangers, il y a deux ans, on croyait tous qu’il n’avait plus beaucoup d’essence dans le réservoir.

SAUTER SUR L’OCCASION

Je me souviens très bien de la série entre les Rangers et les Penguins.

Staal avait beaucoup de difficulté­s à conserver la rondelle sur son bâton et n’avait amassé aucun point en cinq matchs en séries avec la formation new-yorkaise.

Le 1er juillet, le Wild a pourtant décidé de lui accorder un contrat de trois ans qui lui rapporte annuelleme­nt 3,5 M$.

« Soyons honnêtes, on ne pensait pas mettre la main sur un joueur qui allait produire à ce rythme, affirme Fletcher. On pensait mettre la main sur un joueur qui allait marquer 20 buts et amasser 50 points par saison.

« Vous savez comme moi qu’il est difficile de mettre la main sur des joueurs de centre dans cette ligue. C’est un leader, un joueur d’une grande qualité et une personne exceptionn­elle. Tout le crédit lui revient. Il est incroyable ! »

SECONDER KOIVU

Lorsque le Wild a décidé de regarder du côté de Staal pour améliorer sa ligne de centre, c’était aussi pour enlever de la pression sur les épaules de Mikko Koivu, qui devait transporte­r l’équipe sur ses épaules si le Wild souhaitait participer aux séries.

« Mikko est un joueur de centre élite à caractère défensif, souligne le directeur général du Wild. On cherchait un joueur de centre qui allait nous donner du punch à l’attaque. C’était le seul joueur qui pouvait nous donner ça le 1er juillet 2016. Il avait 31 ans à l’époque et bien des équipes ne croyaient plus en ses moyens. Il a voulu prouver à bien des gens qu’ils se trompaient à son sujet. C’est un joueur fier. Il a sauté sur la chance qu’on lui a donnée de jouer de grosses minutes et il surpasse nos attentes très honnêtemen­t. C’est un joueur qui ne fait pas de bruit et qui ne se plaint jamais. Il n’a jamais les mêmes ailiers et ça ne le dérange pas du tout. »

DÉPART SOUHAITÉ...

En 2015-2016, Staal n’avait marqué que dix buts avec les Hurricanes avant qu’il soit échangé aux Rangers, où il en a marqué trois avec cette formation. Avant la transactio­n, le directeur général à l’époque, Ron Francis lui avait offert un contrat de deux ans que Staal avait refusé.

Dans les faits, les Hurricanes souhaitaie­nt que Staal refuse l’offre parce qu’on ne croyait plus qu’il allait être en mesure de marquer beaucoup de buts de façon constante.

En deux saisons avec le Wild, il a déjà 68 buts marqués avec cette équipe ce qui est exceptionn­el. Maintenant, on espère qu’il sera plus productif en séries alors que son dernier but remonte à 2009. Il n’a joué que dix rencontres en séries depuis et n’a amassé qu’une seule passe, et c’était l’an dernier.

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PHOTO D’ARCHIVES Eric Staal vit une cure de rajeunisse­ment avec le Wild du Minnesota.

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