Coiteux se félicite et les experts veulent prévenir
QUÉBEC | Alors que le gouvernement est vertement critiqué pour sa gestion de crise qui a suivi les inondations historiques du printemps dernier, les spécialistes en sinistre conseillent aux citoyens de toujours se préparer au pire. Le Journal dévoilait hier que le ministère de la Sécurité publique n’était pas prêt à une explosion des réclamations liées aux inondations en 2017.
Le gouvernement a dû engager du personnel en « catastrophe », tandis que plusieurs autres ont démissionné.
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a admis en Chambre hier qu’il restait du travail à faire. Il se félicite toutefois que les indemnisations atteignent maintenant 158 M$ pour les 6100 réclamations qui ont été réalisées.
« On a embauché près d’une centaine de personnes pour redoubler d’ardeur à la tâche et c’est pour ça que presque tous les sinistrés ont reçu au moins entre 70 % et 90 % de la somme à laquelle ils ont droit », a relaté le ministre Martin Coiteux.
MAUVAISE GESTION
Toutefois, le ministre a refusé de justifier la vague de démissions et de congédiements au Département de rétablissement au sein du MSP en raison des conditions de travail difficiles.
« C’est de la mauvaise gestion », a pesté la députée de la CAQ, Sylvie D’Amours.
Elle soutient que le gouvernement n’a pas su apprendre des catastrophes naturelles passées. « Force est de constater que même si on a engagé du monde, ça tourne en rond. C’est le capharnaüm là-dedans », a-t-elle affirmé.
Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, n’a pas mâché ses mots, signalant que le rôle du MSP est justement « d’être prêt » à faire face aux imprévus.
« Ça fait partie de la définition de tâches », a critiqué le chef du PQ.
PRÉVENIR
Les inondations ont souri aux entreprises spécialisées en sinistres, comme Qualinet, qui vient de vivre une année record pour les interventions d’après sinistres.
Afin d’éviter le pire, le président Éric Pichette conseille aux citoyens vivant près des cours d’eau et en zone inondable de se préparer au préalable pour ne pas se retrouver les pieds dans l’eau.
« Au moins, avoir le matériel pour calfeutrer les portes et des poches de sable pour empêcher l’eau de se rendre jusqu’aux maisons », a-t-il mentionné, ce qui pourrait éviter une augmentation des primes d’assurance.